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Le bien qui absorbe la part dominante du budget des ménages après la résidence principale suit un itinéraire à l'opposé de la continuité, ce qui reste bien peu décrit hors médias et analystes spécialisés. 

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---DVSM---

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- DVSM, 10 avril 2024. Parler de l'automobile et des ménages comme d'un long fleuve tranquille est plus que jamais fort éloigné des réalités. Il en va de même pour l'industrie et les réseaux de distribution. Un simple repère suffit à mesurer le bouleversement au long cours dont est l'objet cet omniprésent moyen de déplacement. Il y a 30 ans, vers les années 1992-1994, l'âge moyen du parc en France était de 6,4 ans (relevé INSEE 1992), alors qu'il dépasse 12 ans désormais. (Au premier janvier 1994, il était dénombré 29,45 millions de véhicules dans l'Hexagone, dont 82% de voitures particulières, nous en sommes à près de 42 millions, petits utilitaires inclus). Étrange -et trompeuse similitude-, 1,7 million de véhicules avaient été immatriculés en 1993, presque le même total qu'en 2023. Ce qui met en évidence au moins deux éléments clés. Le premier est que tout possesseur garde bien plus longtemps son véhicule. Le second tient dans la meilleure longévité (fiabilité) des automobiles. L'interrogation peut alors être la suivante.: qui y perd, qui y gagne.? Puisque l'automobile devenue plus chère n'est plus installée sur les mêmes structures de marché. La réalité ne peut en outre s'analyser qu'à travers une autre perspective. Au milieu des années 1990, l'automobile atteignait la quasi extrémité d'une phase très vigoureuse de progression en taux d'équipements, ceux-ci étant passés durant les trois décennies précédentes de 35% environ à 77%. Nos compatriotes arrivaient donc déjà près de l'asymptote d'un mouvement montant historique (quelque peu calqué sur la génération des "boomers"). Alors que le premier quart du nouveau siècle est tout proche, et après que les volumes annuels se soient tassés (il s'est immatriculé plus de 2 millions de véhicules neufs certaines belles années), les volumes tiennent péniblement, pour le moment, à un renouvellement prudent. Mais l'acquéreur se fait plus attentif et un tantinet méfiant. L'électrique est loin de convaincre toutes les cibles, et certains font même de la résistance. Les halls et terrains d'exposition de tous les spécialistes du "VO" le démontrent. On y voit des kilométrages élevés (200.000 km restent encore assez sollicités, quand 80 à 120.000 km sur des modèles frisant leurs 10 premières bougies devient du presque comme neuf), qui ne rebutent plus personne. Et justement, côté circuits de distribution, rien ne ressemble plus non plus aux modèles d'hier. La concession, classique sanctuaire de l'achat sécurisé, n'est plus qu'une des voies possibles pour l'acheteur. Doucement, les sources diverses se sont développées, faisant perdre la notion d'un prix pour chaque véhicule neuf. Laquelle en outre n'apparaît plus dans la communication des marques, ne serait-ce qu'en raison de l'interdiction du "prix conseillé", la liberté du tarif primant sur toute autre stratégie, largement supplantée par l'offre spécifique, ou la "négo". Les centres auto, et selon la théorie de la pelote de laine, les autres acteurs du même univers, ont entre temps conquis la possibilité de faire révisions et opérations de maintenance hors réseau officiel, sans que la garantie du constructeur ne puisse être moindrement écornée. Ces seules observations très sommaires, un peu panoramiques, apportent une certitude. La prudence s'impose quant aux schémas pour l'automobile que certains croient pouvoir établir pour ce qui se passera dans 10, 20, 30 ans ou plus. En effet, si l'automobile est en elle-même sujette à des transformations considérables, il en va de même sur un terrain qui a son mot à dire. "Le" concessionnaire, qui semble avoir perdu une part de son attrait sécurisant auprès du public, n'est pourtant pas un acteur de second plan. Quelques dizaines de groupes pilotent en effet des chapelets d'établissements concessionnaires des marques les plus variées. La clientèle grand public n'en a pas toujours conscience. Les rapports de force n'ont rien d'une illusion, notamment pour un volet très important, les ventes de flottes aux entreprises. Alors, c'est qui "l'patron...?" Comme cela se dit volontiers sur les tables de jeu, rien ne va plus...!

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Tag(s) : #- Auto - Mobilités, #- CHIFFRES - REPÈRES -, #- A LA UNE
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