Loin d'être ce que ce légendaire rendez-vous fut dans un passé encore presque récent, les organisateurs de l'évènement berlinois vont lui donner une touche visuelle nouvelle...
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- DVSM, 23 avril 2024. L'utilisation sans précaution des termes anglosaxons peut comporter des risques sérieux. Dans les informations t publiées sur le site de l'exposition se tenant chaque année dans la capitale d'outre-Rhin, une petite montée d'adrénaline aura sans doute été ressentie par bien des observateurs. Car il y est annoncé un "rebranding" pour l'IFA...! "Brand" signifiant "marque", un "rebranding" laisse supposer l'adoption d'un nouveau nom. Ce qui, dans l'esprit des responsables, a certainement pu trotter parmi d'autres idées. Il est vrai que "International FunkAusstellung", ou littéralement "Foire internationale de la Radio" fait un peu décalé par rapport à la réalité de ce qu'est devenu ce salon. Mais lui attribuer un nouveau patronyme serait tout simplement le faire disparaître alors que, pour lui comme pour le CES (chaque mois de janvier, Las Vegas), les temps sont devenus bien difficiles. Alors que les trois lettres IFA sont plus que jamais un sigle à la signification propre, permettant même une évolution des contenus. Heureusement, car des équipements qui étaient à découvrir et voir il il a quelques années, beaucoup ont disparu, ou sont devenus de bien modestes segments de niche. Heureusement, sous le vocable "rebranding", va être procédé à ce qu'en langage de communication on baptise identité visuelle (ou charte graphique). Du logo à tout ce qui se voit sur place et dans sa publicité, l'IFA aura droit pour la rentrée et ce mémorable passage du cap de ses 100 premières années (mais pas 100 éditions, secousses de l'histoire obligent) à une nouvelle apparence omniprésente. Cela ira-t-il jusqu'à renouveler la garde robe de Miss IFA...? Suspens...! En attendant, ce moment permet de jeter un coup d'œil dans des temps qui sont lointains, et au cours desquels la radio à elle seule constituait une première révolution technique d'ampleur. La suite l'aura confirmé.
Pour mémoire, rappelons que ce salon fut initialement créé en 1924 (photo) à l'initiative du fabricant allemand Loewe. Quelques étapes importantes l'auront associé à des épisodes sortant des simples limites de la technique et de ses usages. Au milieu des années 30, accueillant les premiers développements de l'enregistrement magnétique (créé en 1898 par le Danois Valdemar Poulsen) furent largement exploités par les hauts responsables du Reich pour déployer leur bruyante propagande. Mais c'est surtout le caractère de quasi unique bouffée annuelle d'air estival que les berlinois, alors coincés derrière un mur resté célèbre (érigé en 1962), que cet événement, logé au pied de la tour de la radio, est devenu une fête avec spectacles et multiples réjouissances. Dans les années 1980, les visiteurs ont frôlé le nombre de 800.000, ce qui n'est plus qu'un lointain souvenir.
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