Stellantis vient d'afficher des résultats explosivement positifs. Et dans un grand élan de quasi bêtise, nombreux ont tiré à boulets rouges sur les revenus de son patron.
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- DVSM, 25 avril 2024. "Honte à celui qui a trop bien gagné sa vie...!" À elle seule, la vague de dénigrements sur les revenus de Carlos Tavares est à la fois pitoyable, révélatrice et appuyée sur une évidente inculture des mécanismes d'entreprise. Pitoyable, car elle nie la valeur de certains individus plus que celle d'autres, déséquilibre de jugement qui fait peine à voir. La comparaison des revenus du patron de Stellantis avec ceux (pourtant deux fois plus élevés) d'un célèbre joueur de football, largement évoquée sur les médias, ne change rien à l'affaire. Un épisode révélateur d'une partie de la France qui, depuis longtemps, reste coincée sur sa réalité.: elle n'aime pas la réussite. C'est bien de cette frange hexagonale dont il est question, celle qui idolâtrait un éternel second du Tour de France, et en sifflait le vainqueur. Il reste que dans le parcours du groupe, les résultats les plus récents sont probablement liés à la fusion dans un seul ensemble de plusieurs acteurs industriels*, ce qui a logiquement permis des rationalisations et des économies d'échelle, phase qui ne sera pas aisément reproductible au cours des exercices à venir. Une fois accomplie cette tâche, le plus dur reste à faire. Il faut désormais avoir une vision globale, juste, pertinente et au bon moment des stratégies, des marchés, toiser à leur juste valeur le potentiel des concurrents, tous des leaders mondiaux. Dans ce que certains appellent "le privé", la sanction est positive si les résultat est là. C'est vrai pour les PDG des firmes (grandes, moyennes ou petites) qui "performent", l'inverse étant sans pitié. C'est vrai aussi pour tous ceux qui réalisent un "bon business". À commencer par ce commerçant individuel qui, s'il conduit bien sa barque, s'octroie de bon revenus, et valorise son établissement, ce qu'il retrouvera au concret s'il le cède un jour... Ou encore ce salarié responsable avec des stock-options, qui lui rapporteront un jour un gentil pécule, s'il est parvenu à faire grimper la valeur de la société qui l'emploie. Sont-ils alors de ces "pourris de patrons", catalogage dont certains veulent affubler le manager de Stellantis, ou ceux qui, à la différence d'autres qui attendent que tout tombe du ciel ou de la dernière grève paralysante, ont fait grimper CA et profitabilité dans leurs rayons, secteurs ou univers et récolte une part des résultats...?
* Stellantis réunit ce qui a composé PSA (Citroën, Peugeot, Simca-Chrysler France, Talbot...), Opel, Fiat-Chrysler (monde) etc.
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