1993-2023 : trois décennies qui ont été terribles pour l'industrie française de l'automobile...!

4 Avril 2024

Alors qu'elle est face à une possible transformation d'ampleur sous l'impulsion de l'électricité, l'automobile dans l'Hexagone ne se ressemble plus...!

---DVSM---

- DVSM, 4 avril 2024. Alors que le premier trimestre de 2024 s'achève, les observations ne peuvent occulter ce qu'en un temps finalement assez court, l'évolution des ventes a véritablement franchi tel le seuil d'une nouvelle époque. Fin 2023, les statistiques des ventes en automobiles particulières accordaient encore 60,2% de parts à deux groupes, PSA, avec 29,6% et Renault, fort de 30,6%*. Une domination quasi sans partage, encore à cette époque dans le prolongement des rapports de force des trente glorieuses, et même encore impactée par les usages antérieurs aux dispositifs d'avant le Marché Commun, qui lui même avait pris le "virage" du marché libéré, 30 ans avant (1964). Il y a trois décennies, la plus puissante adversité venait du Groupe VAG, pointant à seulement 8,7% des ventes en nombres de véhicules (5,6% pour VW, 1% pour Audi). Pour les trois premiers mois de 2024, Peugeot.+.Citroën (ex-PSA), assure 23,19% des ventes, et Renault (sans Dacia, seulement filialisé en 1999 par le groupe français) s'octroie 23,4% du créneau des véhicules de particuliers. Soit, pour les deux groupes, et à marques commercialisées identiques, 46,59%, bien loin des 60% d'hier. Les comparaisons sont en outre difficiles à établir d'une manière plus significative. Au-delà de Renault indissociable de Dacia (Roumanie), PSA est désormais dans le groupe Stellantis, dans lequel figurent entre autres Opel (Allemagne) Fiat (Italie) ou encore Chrysler (US). Des périmètres qui rendent peu pertinente la notion d'industries française, dans un marché où les compétiteurs asiatiques ont bien tracé leur sillon.