HIGH-END Munich: questions et bonnes réponses, pour des visions d'avenir à ne pas ignorer.

24 Avril 2024

L'édition 2024 du salon "High-End" de Munich arrive avec sa panoplie de sujets qui, parallèlement aux démonstrations, méritent d'être soumis aux analyses de tous, spécialistes et amateurs. Programme (extraits...)

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- DVSM, 24 avril 2024. Les évolutions de la reproduction musicale auront subi en moins de deux décennies des transformations sans précédent dans leur forme et leur ampleur. La technique avait commencé sa mue il y a 40 ans, alors que le disque compact et surtout numérique venait d'apparaître. À la numérisation, s'est ajouté tout ce qui entre dans l'univers de l'édition et de l'accès aux œuvres pour chaque utilisateur. Aujourd'hui, et alors qu'une sorte de "plateau" suit la vertigineuse ascension de l'innovation, il reste à coup sûr plus de questions que jamais. Certaines seront abordées lors de l'événement de la capitale bavaroise (9-12 mai 2024), dans des ateliers, débats et conférences.

- "Le vinyle a-t-il été au bout de ce qu'on pouvait en espérer...?" C'est sans doute le plus inattendu des symptômes de cette génération numérique. Le retour en force de l'analogique sera-t-il une simple mode quasi éphémère, ou une émergence inattendue d'un segment à part entière...? Outre la nostalgie, qui fut peut-être son moteur initial, la qualité et le "rendu" de l'analogique séduit par des facettes que le numérique ne semble pas pouvoir mettre à son actif... On en discute.

- "Où en sera le marché de la hi-fi d'ici 10 ans...?" Véritable question pour les professionnels, distributeurs mais aussi fabricants, le marché dédié à la reproduction musicale s'est auto estompé au fil des ans. Et quand il subsiste, c'est bien souvent dans des concepts commerciaux qui sont perçus comme peu accessibles au plus grand nombre, ou même qui semblent le repousser. Alors que le plaisir d'une écoute de très grande qualité est purement -et sublimement- physiologique. Alors que la distribution n'a pas renoncé à organiser la dégustation de ses crus les plus gouleyants ou de ses fromages exquis, elle reste très impuissante dans l'art d'exploiter la tentation diabolique d'une simple bonne écoute. Les industriels auront-ils l'envie et le savoir faire dans la démarche consistant à accompagner le terrain dans cette stratégie...? Des ventes à gagner ou à perdre. Il faudrait en parler...

- "Quel avenir pour le streaming hi-fi au point où nous en sommes..." C'est une autre facette professionnelle qui se dissimule derrière ce "flux continu" -évitons le frangliche, parlerait-on de "eating" pour proposer du foie gras...?- qui nourrit la jubilation des technophiles mais rebute le commun des mortels, ne serait-ce que dans le choix du matériel d'écoute. Mêlé aux accès à X, aux débits en (et des) séries, aux rencontres de foot en direct, aux moyens pour déclarer ses revenus, la musique télé-écoutée est recluse dans une inconfortable bouillie numérique. Entre "p'tit bout" complémentaire d'un forfait fibre ou véritable moteur d'un appétit d'écoute, le streaming... heu... pardon, le flux musical continu n'a d'avenir qu'à travers cette vision. Il faut en débattre...