MALIN...! Des petites astuces autoroutières qui pèsent plus que poids plume dans la balance...

2 Mai 2024

Des nervosités encore dans les mémoires ont parfois agité des projets autoroutiers dont les finalités n'ont pas forcément été confrontées aux déductions les plus élémentaires... Exemple...

---DVSM---

- DVSM, 2 mai 2024. Un écologiste très volontaire perché dans un arbre pour protester contre une réalisation en cours...! Voilà qui a récemment animé quelques chroniques, et soulevé mille et un commentaires. La liaison entre Toulouse et Castres a fait dans cet esprit son petit morceau de buzz. Classique, des personnes convaincues que la nature est menacée, que la pollution sera amplifiée, que la biodiversité va payer l'addition s'énervent. Ici, comme dans quelques autres épisodes, c'est ce dernier mot, "l'addition", qui est de circonstance. Pour une raison que 'lon peut comprendre, elle est pudiquement restée dans le non-dit parfait. Pourtant, en procédant à cette création autoroutière, l'Etat fait coup double. Bien sûr, la réalisation est nettement plus coûteuse que ne l'aurait été, par exemple, un doublement plus simple et pourtant efficace de la "nationale" (la route à grande circulation classique) sur un trajet déjà, selon des avis de régionaux, pas trop mal agencé. Mais, en argumentant dans ce sens de l'éternel "désenclavement", l'essentiel est affaire conclue. Lequel jouera pourtant en sens inverse, celui de l'enclavement, pour les agglomérations qui ne seront plus traversées par le trafic (avec conséquences pour le commerce local, les restaurants, les stations-service, etc.). Le coup double, astucieux, tient dans ce que permet la concession de la voie nouvelle à une société privée. Laquelle se chargera financièrement de bien des choses, et pour cela prélèvera le péage. Et hop...! Ce n'est plus l'Etat (ou la région, le département, on irait presque jusqu'à dire "le contribuable") qui règle l'addition. Avec ce double effet propre à une friandise rafraichissante, résultant d'un entretien largement moins coûteux sur la route classique, débarrassée de l'essentiel du trafic (dont, surtout, ces poids lourds sans pitié pour le bitume), l'opération est un petit tour de passe-passe réussi. A condition que l'autre, qui proteste, descende de son arbre... Heureux, le citoyens apprendront ensuite que les impôts ne seront pas augmentés (ou si peu...) alors que beaucoup financeront par le péage ce qui ne l'est plus par un prélèvement... Malin, non...?