LE SON : au bout du bout, il est, reste et restera toujours analogique, malgré la techno...

16 Juin 2023

La reproduction acoustique "numérique" n'existe pas. Enoncé d'une réalité purement matérielle telle que certains n'en croiront pas leurs oreilles. Et pourtant, entre numérique et analogique, que d'effervescences...!

---DVSM---

- DVSM, 16 juin 2023. Mais enfin, tout ou presque de ce que l'on entend n'est-il pas devenu numérique...? Naturellement (important, cet adverbe...) non. Un son émis par quelque source que ce soit, voix, instrument de musique, marteau-piqueur, phénomène acoustique, est un mouvement "naturel" de molécules d'air perçu par l'oreille, dans laquelle le tympan est animé, vibrant physiquement. Cette oreille, de son pavillon jusqu'à ses entrailles, n'est pas et ne sera jamais "numérique". La reproduction est elle-même entièrement conditionnée par cette donnée purement physique. Un microphone ne peut que capter les mouvements moléculaires mécaniques. C'est entre ce capteur et le diffuseur (transducteur dans une enceinte, un casque ou des oreillettes) lui aussi n'ayant pas d'autre possibilité que de générer mécaniquement des ondes acoustiques, que les techniques de traitement et de conservation divergent. Entre les deux, la nature du traitement est pour l'heure prise en charge par deux grandes familles d'équipements. C'est à ce niveau que la numérisation devient possible, mise en oeuvre à des "distances" plus ou moins importantes de celles où s'opèrent les conversions, "analogique vers numérique" et inversement. Au minimum intuitivement, tout le monde sait ça. Bon, et alors...?

Pourquoi revenir sur ce point, au risque de laisser supposer une volonté de rabâchage...? Les ventes au grand public ont montré depuis quelques temps, et notamment lors des saisons les plus récentes, un retour de l'analogique à travers celles des vinyles, ex-microsillons. De cette tendance, peuvent naître des semblants de "camps", celui du numérique contre celui de l'analogique et inversement, avec des subtilités que les amateurs savent parfois pousser loin dans les retranchements des avis et des échanges. (- Lire ou relire ICI une récente confirmation des tendances évoquées ci-dessus.) Toutefois, au risque d'étonner, cette dualité naissante est certainement plus bénéfique au domaine du son qu'imaginé. En prenant parti pour l'une ou l'autre des convictions, ou plus simplement en s'interrogeant à leur propos, c'est un intérêt nouveau des utilisateurs (clients) pour le son qui pointe ses arguments au carrefour des marchés. Pour lesquels le pire des ennemis réside dans l'indifférence. Si le son se fait à nouveau -au moins un peu- entendre, c'est une aubaine dont il faut savoir profiter.