MOBILITÉS : le marché des trottinettes patine. Pourrait-on déjà parler de saturation...?

22 Avril 2024

C'était parti comme sur des roulettes...! Hélas, les ventes s'émoussent dans des proportions que tout responsable dans la distribution ne peut qu'observer avec une attention particulière.

---DVSM---

- DVSM, 22 avril 2024. Faute de ne pouvoir vendre des magnétoscopes, des lecteurs de CD ou DVD, des cassettes ou des disquettes vierges, par leur côté technique et proche des embruns du numérique, les trottinettes pouvaient compenser CA et sorties caisses du côté des biens techniques. Alerte rouge...! Ce moyen de transport semble ne plus être autant le pied pour bon nombre d'utilisateurs en zones urbaines. "Zones urbaines", retenons bien ce détail qui est peut-être l'une des clés du ralentissement. Lequel est mis en lumière par le site Clubic, qui donne de nombreuses précisions sur ce sujet, à lire ICI. Clé de voûte de cette information, des ventes de 2023 en repli de près de -11% (10,7% exactement).

Divergence...? De son côté, et d'une manière classique pour toute organisation professionnelle défendant son univers, la FPMM ou Fédération des Professionnels de la Micro-Mobilité, l'analyse pour la même saison est présentée d'une manière diamétralement opposée, et sur un ton presque triomphal. En substance, "Le marché se consolide, les acheteurs visent des produits de valeur supérieure..." À découvrir ICI, pour compléter le panorama d'un épisode qui peut se traduire par une stabilisation. En effet, quelques spécificités restent peu ou pas évoquées. À commencer par son périmètre objectivement possible. Après avoir insisté plus haut sur "zones urbaines", il est clair que la campagne, villes moyennes, bourgs, périphéries, enfin, la France provinciale et en grande partie rurale, est peu concernée par de moyen de déplacement. Il y a aussi une logique sélection à opérer, dans ces zones urbaines, entre des utilisateurs jeunes et d'autres qui le sont moins. Ce qui ne signifie pas la fin d'un marché, mais ses limites. Il est possible que, selon un résumé simple mais incontournable, la plupart des individus ayant envie ou besoin d'une trottinette en soient déjà pourvus. Il reste, au-delà de cette approche via les taux d'équipement, à tenir compte de facteurs plus omniprésents dans la conjoncture. La consommation s'avère en érosion sur de nombreux sujets. S'il se vend moins d'électroménager, moins de téléviseurs, moins de smartphones, moins de vêtements, comment le véhicule à propulsion mi-pied mi-Li-Ion passerait-il à travers les gouttes...? L'ambiance internationale laisse plutôt entrevoir des périodes plus difficiles que des jours meilleurs. Outre cette ambiance peu porteuse, la trottinette souffre d'un déficit de sécurité qui désormais fait tache d'huile dans les esprits. Autant d'éléments dans un présent qui n'a rien d'un cadeau. D'où une attention nécessaire pour des référencements qui ne peuvent qu'être réalisés avec prudence.