CAUCHEMAR californien...? Ou plus...? Le fantôme de Steve Jobs ne répond-il plus...?

17 Avril 2024

Voilà bien une double panne qui devrait préoccuper. De la Californie au Texas, voire au-delà, quelque chose semble s'enrayer dans la prodigieuse mécanique de l'innovation techno conquérante.

---DVSM---

- DVSM, 17 avril 2024. Les histoire d'années folles se terminent mal, en général. Alors que le monde est préoccupé, à juste titre, par des tensions et des bruits de bottes que le spectre de dérapages nucléaires ne rend que plus inquiétants, l'esprit malin plane. Dans une atmosphère indéfinissable, des éléments d'actualité en sont presque ignorés. Rares sont de plus les observateurs qui songent à en relier les constats. Ainsi, Apple a tout récemment confirmé une décision de suppressions de postes, pour au moins 600 personnes. Pris au piège de smartphones qui se vendent moins bien pour tous les industriels, la course aux nouveautés à factures affolantes s'enrayerait-elle...?

Cependant, cette évolution liée essentiellement aux taux de possession élevés dans les pays les plus en phase avec la consommation à l'occidentale avait de nombreuses fois été compensée par des nouveautés jouant les relais de croissance. On les cherche vainement dans les tiroirs de Cupertino. Et de cette façon, c'est un peu la baraka californienne qui paraît touchée. Un malaise qui traverse pourtant l'Amérique du Nord jusqu'aux confins du Texas. Notez que, sans vouloir faire référence à des idées saugrenues, Elon Musk n'-a-t-il pas cherché la bagarre avec les dieux de la bagnole, en osant fabriquer des autos révolutionnaires en un lieu baptisé Austin...? (Alec Issigonis avait créé il y a 65 ans une ligne de véhicules, la Mini, qui existe encore. Quelles Tesla vendra-t-on vers 2080...?) Toutefois, hors influences diaboliques, l'électrique de la route, sans être en total déroute, a quand même un mal purement commercial et de conviction à prendre le virage.

Comme nous avions eu l'incorrecte audace d'imaginer ce qui pourrait advenir de cette jeune pousse, qui annonce aussi des suppressions de postes, voilà ce spécialiste exclusif de l'électrifiée qui n'est plus seul. Il qui croise désormais le fer avec des concurrents amortissant leurs productions sur des catalogues allant de l'auto wattée à la bonne vieille thermique. Et pire encore, des asiatiques qui forcent sur leurs efforts concurrentiels, la plus classique des armes de conquêtes (de parts de marché). Et même si soudain, le patron de l'occidental Stellantis semble souffler dans un sens un peu différent de celui qu'il propulsait il y a peu (avec l'émission encore dans les mémoires d'un doute sur l'éradication définitive du thermique pour 2035), les constats de ventes décevantes se confirment. La mise à la benne de ce qui roule aux hydrocarbures se dirige vers, au mieux, des prolongations, au pire vers un quasi abandon. Déjà évoquée, viendra peut-être une période, transitoire ou non, où chacun pourrait fabriquer ce qu'il sent quand et comme il le sent. Ou quelque chose de ce genre. Ces péripéties ne doivent cependant pas être observées sans tenir compte d'autres évolutions de ce bas monde. Non seulement il en est arrivé à des convulsions que l'humain avait cru disparues pour toujours. Mais il prend désormais, pas encore de plein fouet, mais dans une tendance devenue lourde, les effets de son coup de froid démographique. Peu de temps ne se passe à présent sans qu'un territoire ne dévoile les perspectives à la baisse du nombre de ses ressortissants, vieillissement d'ampleur à la clé. Les (presque) petits tracas d'aujourd'hui devraient-ils alerter médias et décideurs dans la perspective d'en voir venir de plus menaçants...? Et faut-il discerner dans ces tendances l'épilogue annoncé de ces trois décennies qui, comme les mousquetaires, étaient -au moins- quatre (les 30 glorieuses), années folles à la sauce techno qui pourraient finir mal...