Et alors… Netflix ?

La télé espèce en voie de disparition

Bon courage à Gilles Pélisson, (neveu de Charles Pélisson le co-fondateur du groupe hôtelier Accor, Novotel, Ibis, Courte-Paille, etc. à l'époque) ex-PDG entre autres de Bouygues Telecoms, qui vient de se voir nommé à la tête de TF1, où il succèdera dès ce printemps à Nonce Paolini. Bon courage, car prendre les rênes d'un groupe de TV à notre époque devient un défi aux dimensions explosives.

Il y a un an, les médias s'agitaient d'un nouveau "débarquement", celui de Netflix. Aujourd'hui, la plate-forme américaine jouit d'une tranquillité médiatique qui tranche avec les emballements passés. Mais doucement, le nouveau mode d'accès aux programmes fait son chemin, aux côtés d'autres nouvelles arrivées. Par exemple, les boîtiers Roku (photo) abordent notre territoire depuis peu (des boîtiers à vendre). Ils viennent grossir les rangs, qui se resserreront un jour, de tous les moyens permettant aux utilisateurs d'accéder à des programmes, films, documentaires, vidéos musicales, séries, quand et où ils le souhaitent. Ces adeptes de plus en plus nombreux sortent du carcan des programmes de la télévision linéaire, pas encore moribonde, mais à l'avenir de plus en plus incertain.

A ce sujet, GfK a montré dans une étude qu'il vient de publier que les abonnés à Netflix aux US regardent 10 programmes et 4 films par semaine, en moyenne ! L'étude, à lire ici, souligne une progression très vigoureuse (x 2 en 3 ans pour les programmes) et ne dissimule en rien ce que l'on peut en déduire pour l'avenir. Reste à décrypter cette faune d'innovations dans laquelle le public est perdu, et se méfie. On a peur de ce que l'on connaît mal, et une certaine crainte se détecte dans le comportement des clients, tout comme dans l'approche de la musique en streaming… Mais attention : dès que les utilisateurs auront compris, la très classique TV dite "linéaire", autrement dit, les chaînes traditionnelles, sera en passe de tourner la page comme on le dit "de toute une époque"…