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Loin de se limiter à l'automobile, la batterie semble, selon une étrange confusion, être devenue la seule solution pour stocker des ressources énergétiques. Ce manque de ressort dans les imaginations techniques et scientifiques a donné vie à un univers où les plus belles promesses côtoient les plus vertigineux précipices.
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- DVSM, 4 avril 2025. Sous couvert de préservation de la planète, les hérésies vont bon train, précipitant probablement des entités économiques vers de mortelles issues. La première de ces hérésies se cristallise autour de cette idée aussi folle qu'inexacte selon laquelle tout ce qui s'anime, en particulier mécaniquement, ne pourrait l'être que par l'électricité, et cette électricité étant seulement blottie dans les réactions chimiques d'accumulateurs. C'est un vaste sujet, qui sera à n'en pas douter, dans un certain futur, l'objet d'un regard circonspect à l'endroit de stratégies aussi obtuses que risquées. L'automobile, la bicyclette, la trottinette, le data-center, le Paris-Marseille en 3 heures, bientôt peut-être le vol Paris-New-York, tout semble devoir en arriver à cette solution d'accumulation de ressources que constituent les batteries. L'avenir dira si cette solution unique est bien celle d'un avenir efficace, compétitif et serein. En attendant, l'observation vire au confus. L'automobile, vecteur le plus en vue de cette mutation, fait au moins en partie un virage du genre "auto-reverse". Les clients boudent plus que prévu les chevaux wattheures. La "watture" ne s'était jamais aussi mal vendue. Lucides, les industriels en catimini revoient leurs copies. Certains allant jusqu'à une remise en selle de leurs offres thermiques, et notamment diesel. Et en amont, l'univers de la batterie se retrouve dans un étrange océan où se succèdent des creux vertigineux et des lames puissantes, voire quelques vagues scélérates. Alors que le Li-Ion semblait, en dépit de son grand âge (bientôt un demi-siècle), être le choix du futur, le Lithium-Fer-Phosphate entre dans la danse. Avec des arguments, comme d'habitude, alliant plus grande capacité et temps de charge et décharge bien plus en phase avec les attentes. De tous côtés, les industriels (et pays) qui semblent avoir trouvé la formule qui va tout supplanter, incitent les autres à engager la poursuite, ou "rattrapage", l'un des termes les plus utilisés dans l'Hexagone (depuis l'ère du magnétoscope et de la hi-fi). La route est semée d'embûches. Le Suédois Northvolt, puissant fournisseur en devenir mais déjà en faillite, avec environ 2500 postes de travail condamnés, en est l'illustration du moment. De la fable dans laquelle Pierrette avec son pot-au-lait montrait qu'il n'était pas bon de mettre tous ses œufs dans un même panier, n'aurait-il pas déjà fallu s'inspirer, et en déduire qu'il n'est pas bon de chercher à puiser tous les watts de cette même réserve, la batterie...?
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