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Pour la boulangerie, le quotidien n'est plus du gâteau. Heureusement, il y a le "snacking"... Un "autre chose" qui compense un peu du CA et du trafic évadés. Ainsi se remodèlent les axes d'une consommation en mutation. Mauvaise spirale...?
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- DVSM, 4 avril 2025. Les facteurs contribuant à une réduction non contestable des volumes d'affaires pour la distribution sont connus, en dépit de certains réflexes de dénis. Pour de nombreux circuits, et comme déjà évoqués, l'immense océan des biens techniques et de leur environnement désormais disparus (softs, consommables...) est un de ces facteurs. Auquel s'ajoutent les évolutions démographiques, souvent évoquées ici (moins de gens=moins de clients, clients moins jeunes aux besoins moins nombreux...), les rigueurs sur le pouvoir d'achat, et les interrogations sur mille et un sujets qu'une période de profonde évolution du monde, sans doute pas assez analysée, engendrent. Concrètement, chacun constate pourtant depuis plusieurs années, sous de nombreuses latitudes, un repli du commerce "en général". Avec pour traduction hautement visible des fermetures de magasins, qui se poursuivent.
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Pour contourner les effets de ces mutations, chacun tente d'autres voies. Celle des boulangeries est symbolique. "On ne peut plus vivre de la seule vente de notre pain" résume un professionnel qui a créé un espace "snacking" dans son établissement. Initiative qui colle fort bien aux attentes évolutives d'un public qui cherche à "presque" déjeuner plus vite, autrement et, ne le cachant plus, pour une dépense modérée. Cette dérive vers un "midi presque sur le pouce" n'est que l'indice d'autres échappatoires vers du CA de substitution. De la coiffure qui surfe sur la barbe redevenue très répandue chez les messieurs jusqu'aux bières artisanales, voire au tatouage, ou encore du réparateur automobile qui ne rechigne plus à prendre en charge un peu plus que l'entretien des automobiles de collection, plus question de laisser filer la moindre opportunité d'un chambardement qui, hélas, ne fait pas se réduire le potentiel global. Lequel devrait encore se réduire, car les générations du baby-boom ont pris de l'âge... L'espérance de vie n'est pas encore transformée en vie éternelle. En attendant, le snacking fait un peu plus plonger la restauration, classique ou rapide... Tendance inévitablement contagieuse dans bien des domaines. En attendant, comme les marins sur un navire qui prend l'eau, on écope, on écope, en espérant éviter le naufrage.
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