TÉLÉCOMS : le parc de cartes SIM est en net repli, confirmant des tendances négatives.

10 Mai 2024

Une nouvelle confirmation de la décroissance dans l'univers des télécoms et des mobiles vient d'être soulignée par l'ARCEP pour le premier trimestre 2024, avec une franche érosion du parc des cartes SIM.

---DVSM---

- DVSM, 10 mai 2024. Pas question d'évoquer la moindre catastrophe, mais seulement de constater les effets d'une saturation des taux d'équipement en mobiles. Les ventes en repli des smartphones ont clairement marqué l'évolution du marché depuis plusieurs saisons. À cela, rien d'étonnant. Pour reprendre une formule familière déjà utilisée, "tous ceux qui avaient besoin ou envie d'un smartphone en sont désormais pourvus". Les difficultés économiques touchant la consommation ont amplifié les effets sur le matériel, dont le marché se replie selon un niveau plus élevé que ne le subit le nombre des équipés actifs. Ceux-ci font "durer" les appareils dont ils disposent, ou ont plus souvent qu'auparavant recours à l'occasion en cas de nécessité, signe probable aussi que même les modèles moins proches du haut de gamme sont à présent dotés de performances largement suffisantes pour de nombreux utilisateurs. Le repli du nombre de cartes SIM en circulation révèle d'autres facettes. Les 270.000 cartes du domaine du pré-payé qui sont sorties de ce parc en 3 mois seulement attirent le plus l'attention. Elles sont en effet les plus élevées de la chute, qui sur le secteur dit "résidentiel" (donc hors entreprises) se chiffrent quand même à 220.000 unités perdues. Certes, il reste en parc total 83,3.millions de ces SIM dans le pays, le repli global n'étant "que" de 150.000 cartes. Ce sont les entreprises qui, avec 110.000 nouvelles de ces puces sauvent un peu l'ensemble de cette glissade. Si la saturation est un facteur important de l'évolution, il n'est pas impossible que l'évolution démographique ajoute aussi son influence, avec une population devenant plus âgée, et des tranches d'âges plus jeunes moins nombreuses. D'accord, 150.000 cartes SIM en moins (mais 220.000 côté public) ce n'est certes pas immense comparé aux 83,3 millions qui restent. Et de plus, l'intégration du mobile dans la vie quotidienne ne sera abandonnée par personne. Mais les derniers chiffres arrêtés doivent donner aux acteurs, notamment dans la vente des équipements, un impératif visant à trouver des axes de motivation pour stimuler un maintient correct des niveaux de cessions aux utilisateurs, ne serait-ce que pour ne pas émousser le travail de la distribution. Si les rayons tournent moins, les décisionnaires dans les enseignes réduiront l'offre, ce qui n'aura pour effet que d'accélérer une spirale négative.