PARIS, Beaubourg, commerce, une nouvelle mauvaise nouvelle pour tout un quartier...

16 Mai 2024

L'addition avant le début des opérations de rénovation du Centre Pompidou à Paris est évoquée sans que soit abordé un sujet sans doute considéré comme secondaire, le sort du commerce local pendant -au moins- cinq ans.

---DVSM---

- DVSM, 16 mai 2024. Vous cherchez le vertige...? Facile. Il suffit de consulter sur le site en ligne du Centre Pompidou la liste de ce qui doit être totalement refait dans cet édifice. À vrai dire, on a du mal à discerner ce qui, en un seulement demi-siècle, a résisté à l'épreuve d'un temps relativement court. Les réalisations Haussmanniennes ont visiblement mieux passé les décennies. Elles constituent même l'une des visions les plus gratifiantes de la capitale. Alors que dès le début de son apparition, nombreux furent ceux qui ne se sont pas privés de manifester leur mécontentement (qui ne semble pas s'être émoussé d'un tuyau) à l'égard de la création de cet ensemble aux allures de raffinerie pétrolière bariolée. D'autant plus dommage pour ce lieu qui ne se limite pas à n'être qu'un édifice. Au-delà de sa bibliothèque, maillon qui a depuis longtemps rendu des services à des cohortes de candidats à l'accès libre à des milliers d'ouvrages, ce centre abrite des expositions, des réunions, des rencontres de mille et une sortes, et ses prolongements hors Paris et hors pays font de ce Centre Pompidou un évènement permanent.

Mais la réalité est moins lyrique. La remise en état est prévue sur une durée de 5 années, temps durant lequel ce joyau culturel sera tout simplement fermé. Ne cédons pas à la tentation de considérer le budget initial estimé entre 300 et 400 millions d'euros, que certains voient déjà s'envoler -en se fondant seulement sur les divers budgets et leurs aboutissements- plutôt vers les environs d'un quasi milliard d'euros. En revanche, silence radio pour le "quartier", dans lequel des quantités de magasins, de restaurants, de cafés ne pourront plus compter sur l'attrait du monument et de l'activité qui en découlait. L'expérience montre d'ailleurs qu'il faut parfois moins d'une demie décennie pour plonger une zone active en tout autre chose. Pourquoi, que l'on soit parisien, francilien ou touriste, venir dans le quartier Beaubourg s'il n'y a pas de Beaubourg...? Déjà meurtri de toutes parts grâce aux initiatives venues "d'en haut", le commerce parisien va encore un peu courber l'échine. Pitoyable...!