L'attrait pour l'automobile n'est plus ce qu'il était. Une industrie peut en mourir. Ce qui est et restera de sa faute, et de personne d'autre.
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- DVSM, 26 février 2024. "L'auto est-elle dans le lac...?" A Genève, depuis ce matin, c'est un peu la question qui vient à l'esprit. Il ne faut simuler aucun étonnement. D'une part, le monde de l'automobile est dans une impasse majeure, la plus grave dans laquelle elle se soit engouffrée depuis sa naissance. D'autre part, le monde des grands salons est en crise. Alors pour ce qui est des "petits", des "autres", des un peu différents, comment croire à des miracles...? A la lecture des gazettes, c'est surtout la très faible participation des exposants qui est relatée. Tout ça pour ça... On aurait espéré plus porteur. La "grosse actualité " de ce Motor Show Genève 2024 semble se résumer à un lever de voile sur une très populaire française qui devient... électrique. Ce qui n'en fait pas un événement particulièrement branché. Qui se souvient, hormis sur les passionnés de l'automobile non contaminés par la religion de la batterie, que ce fut sur ce rivage du lac qu'un lever de voile a laissé un souvenir qui se confond avec l'Histoire, celui de la Jaguar Type-E. Bien d'autres ont fréquentés ces fonds baptismaux genevois, tant qu'il n'est pas possible d'en dresser une liste qui serait sans fin. Jacques Brel aurait peut-être chanté que "C'était au temps où Genève genevait..." Au temps surtout où l'industrie de l'automobile était pilotée par des managers sachant étonner, et non se perdre dans des catégories marketing balisées par des tableaux Excel. Devrait-on les prévenir, ces virtuoses de la gestion sur tableur, que leurs SUV font penser au jeu des 7 erreurs, où se perdent des heures pour trouver des différences...? A Genève, dans un salon que l'on savait déjà assez gravement endommagé par tout ce qui se produit autour de l'auto, quelle légende est-elle en train de naître...? Les grands industriels de l'automobile, qui ne savent visiblement plus tenir tête aux autorités politiques, paniquées par l'écologie conquérante -des urnes-, sauront-ils encore étonner, charmer, faire envie...? C'est dans ce seul objectif que réside leur futur, et celui des organisateurs de salons, à Genève, Paris, Détroit, Francfort...
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