L'OCCASION super-star...! Cette occasion n'est pourtant pas aussi belle qu'elle en a l'air...

14 Novembre 2023

Durable : le nouvel étalon moral des comportements, vrai faux contraire du gaspillage, est-il aussi vertueux qu'on ne l'affirme...? À méditer...

---DVSM---

- DVSM, 14 novembre 2023. Deux idées du présent se heurtent, préparant des conséquences opposées aux meilleures volontés. D'une part, on ne compte plus les incitations à "faire durer", utiliser des équipements d'occasion. D'autre part, il faut -il faudrait...- réindustrialiser le pays...! Contradiction...? Urgence, pour l'emploi, le financement des prestations sociales, retraites, système de santé, l'industrialisation rebâtie est aussi une clé pour réduire les dépendances de l'étranger. Depuis quelques temps, l'évolution aigue de la conjoncture internationale ne peut que renforcer cette nécessité. Voilà donc un véritable choc d'idées antagonistes, dans une perspective se voulant dans le sens de la "mode" écologique (qui fleurit aux contours des nécessités écologiques bien réelles), mais qui entraîne un peu tout et le reste vers le contraire exact des volontés exprimées, celle de prendre soin de la planète un peu perdue de vue. D'emblée, le simple fait de faire durer objets et équipements implique que la production du neuf soit en repli. Ce qui est non seulement mauvais pour l'industrie -et donc le commerce-, mais aussi, par un simple ricochet, pour ce très noble objectif écologique. Les réalisations industrielles, comme les prestations artisanales les plus récentes, répondent en effet chaque jour un peu mieux, progrès techniques, normalisations et réglementations aidant, aux exigences favorables à l'environnement. Si des attentions louables accompagnent les volontés de prolonger les durées de vie, stimulant les échanges de seconde main, il ne faut toutefois pas sous-estimer une raison encore plus impérative pour de nombreux consommateurs les incitant à avoir recours à cette pratique.: les moyens disponibles. L'érosion du pouvoir d'achat dans une ambiance qui reste, n'en déplaise aux services de Bercy, inflationniste pour le long terme, conduit à simplement opter pour du moins cher (le succès des enseignes à bas coûts ne faisant que confirmer cette réalité). Mais tempérer la production d'équipements neufs revient à en réduire les volumes, et accepter un niveau d'accessibilité plus élevé. Il y a donc une distance criante entre les comportements les plus vertueux et les nécessités les plus élémentaires. Imaginons simplement que cette idée soit arrivée à sa mise en application, il n'y a que 25 ans, petit quart de siècle. Combien d'innovations ne seraient pas arrivées à une large diffusion, ou même à une diffusion "tout court". Vivraient encore des quantités d'équipements gourmands en énergie et moins performants, comme par exemple des écrans TV cathodiques... Et tant pis pour tout ce qui est arrivé depuis. Toutefois, en ayant fait durer ces ex-modernités, un objectif aurait été atteint, le summum du positif selon certains, une décroissance nette et claire. À méditer.