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Les atomes de silicium crépitent dans les microprocesseurs en charge de démêler des sujets ardus de la société comme, exemple exquis, ce moment idéal pour le départ à la retraite proposé à (!) 66,5 ans par le "COR"... Pourquoi pas 66,8 ou 65,749...? Et combien excatement de jours, d'heures et de minutes...?
---DVSM---
- DVSM, 7 juin 2025. Plus c'est gros, plus c'est difficile à avaler. Le "COR", pour "Conseil d'Orientation pour les Retraites" se définit comme une "instance indépendante et pluraliste d'expertise et de concertation". Rien de moins.! Pas question ici d'entrer dans la ritournelle des questions du genre "Qui en sont les membres.?", "De quelles expériences disposent ses experts.?", voire "Qui finance, combien gagnent etc..." Retenons seulement ce chiffre (66,5), presque magique, et peut-être capable de soulever quelques colères, tant il est proche des 67 ans déjà retenus dans d'autres pays, ou du 70 ans brandi tel un épouvantail, et cependant miraculeux. L'entité de la rue de Ségur citée plus haut semble le retenir comme sûr, craché, pour "sauver le système de retraite". Au moins un indice permettant de confirmer, pour qui en doutait encore, que ce système est en perdition. On ne peut que le redouter, puisqu'il a été édifié dans une période où la croissance provenait à la fois d'une intense progression démographique et d'une extraordinaire propulsion des biens d'équipements, croissance en outre amorcée dans le vigoureux mouvement de reconstruction d'après guerre, des contextes qui ne se renouvelleront pas. Les populations sont désormais moins stables que décroissantes, et donc vieillissantes. La population est multi-équipée en presque tout, a moins de besoins. Le mode par répartition qui s'appuyait sur de nombreux actifs pour assez peu de retraités se retrouve dans un paysage où les actifs sont de moins en moins nombreux, tant ceux qui sont entrés dans l'âge de la retraite sont légion. Dès lors, on soupèse, à la lumière de mille et une hypothèses, des déplacements de curseurs supposés rétablir un équilibre positif entre les payants et les payés. Sachant que ces derniers restent légitimement accrochés à une réalité fondamentale, à savoir que leur retraite leur a été promise et verrouillée par contrat (contrat de travail en filigrane). D'ailleurs, la preuve se révèle sans qu'aucune expertise ne soit nécessaire. Qui n'a jamais travaillé, donc jamais "cotisé", n'a droit qu'à "peau de balle". Sans le moindre doute, en ombre portée, se dessine la preuve par l'arithmétique que la formule, ou le "système", n'était pas le bon choix. Tout simplement parce qu'inéluctablement, il partait en direction d'équilibres économiquement promis au déséquilibre.
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Ce thème des retraites, probablement une impasse qui, dans le climat actuel, ne peut que devenir encore plus sans issue (plusieurs millions d'actifs vont entrer dans ce statut de retraités d'ici la fin de la décennie) n'est malheureusement que l'un de ces châteaux de cartes financièrement bâtis sur des visions supposées limpides, dans le brouillard qui caractérise éternellement tout ce qui n'est que le banal futur. Un exemple.: le tronçon d'autoroute en délicatesse entre Toulouse et Castres, décidé il y a déjà longtemps, va peut-être faire double emploi avec une route à grande circulation* qu'il aurait été bien plus économique d'adapter aux dessertes nécessaires telles qu'elles se présentent aujourd'hui, mais ne le seront peut-être pas dans un avenir qui ne dit rien de ce qu'il nous réserve. En revanche, et en vue directe de ces arithmétiques impossibles, l'entretien des deux voies, la classique et l'autoroutière, sera définitivement inscrit au nombre de dépenses dites incontournables. Entre les grandes théories, les plans sur la comète, et les bas de factures, les dimensions de la réalité ne sont jamais les mêmes.
* On aurait dit jadis "nationale", mais l'administration, n'ayant aucune préoccupation pour l'usager habitué à se diriger avec la classique numérotation des ses routes -héritage séculaire de Michelin- a préféré renuméroter en "départementales" ces grandes voies de communication, afin sans doute de permettre de savoir où exactement chaque administration départementale est en charge du gravillonnage et du fauchage des folles herbes des bas côtés.
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