UNE DETTE colossale plonge soudain Bercy dans une sombre atmosphère. Aïe...! Bercy sombre...

21 Mars 2024

Comment pouvait-on s'attendre à ce désastre...? Subitement, l'Hexagone plonge dans un psychodrame s'inscrivant en faux face à sa légendaire solidité et à l'immense confiance ressentie par ses créanciers...! On nous aurait menti...?

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- DVSM, 21 mars 2024. C'est parfois quand le printemps revient que les chrysanthèmes de l'économie fleurissent avec insolence. Faut-il s'interroger sur une panique à bord soudain magnifiée, ou chercher à discerner si, pour d'obscures raisons, une mise en condition des citoyens serait sournoisement organisée...? Pour la panique, il faudrait voir. Comme le rappellent tous les commentateurs dans les médias, le souci ne date pas d'hier. Pour les uns, depuis le constat fait par François Fillon (Premier Ministre de Nicolas Sarkozy) il y a 17 ans, qui positionnait déjà à plusieurs décennies le virage au rouge des comptes de l'Etat, pas de surprise. Depuis les plus illustres de nos monarques, selon d'autres rappelant sur un ton moqueur l'épisode de notre quatorzième Louis, faisant fondre les couverts de Versailles (en argent) pour pouvoir payer les soldats d'un royaume aux caisses vides, point de bouche bée...? La France panier percé, celle qui ne cesse plus que tous les Shadocks réunis, de pomper dans les tirelires de ses sujets, sans parvenir à ne faire fonctionner correctement ses services, a une réputation qui n'est en rien apparue lors de la plus récente bruine. Panique en forme d'étonnement...? Cela serait étonnant.

Donc, "on" savait. Faire l'étonné, pour n'importe quel membre de l'équipe dirigeante, frise la plus monumentale des hypocrisies. S'agirait-il alors d'une manœuvre, une de plus, pour mobiliser les attentions sur un sujet grave, alors que l'effervescence pré-électorale grimpe dans les échines frissonnantes...? Ou même déjà un contre-feu en perspective de déclassements probables par des agences dont les décisions sont encore plus redoutées par les gestionnaires aux affaires que les avis d'un célèbre guide tout rouge par les chefs devant leurs pianos. En effet, et notamment dans cette période qui voit s'approcher l'heure d'une consultation nationale, les projecteurs braqués sur des performances de gestion catastrophiques risquent d'être d'un très mauvais effet.

D'où cette probable priorité d'une mise en condition des citoyens. Ne serait-ce que pour pouvoir bientôt proclamer que, bien connue et analysée, la situation s'est d'ores et déjà traduite par des mesures d'ampleur. Outre les juges des agences de notation déjà évoqués, le contribuable contribuant a déjà compris qu'il aura sous peu à sur-contribuer. Qu'il ne fasse pas l'étonné, lui qui savait bien que notre dette abyssale était à attribuer à ces milliers de possesseurs de piscines ayant échappé à la ponction sans laquelle la remise à flot du bateau est impossible. Paradoxe, alors que tout le monde sait (oui, aussi) que l'activité économique du pays souffre en particulier de prélèvements obligatoires les plus au top du top de la planète, de Monsieur Tout le Monde à madame Michu, chacun a compris que ces prélèvements vont s'amplifier...! Dans les rangs de la distribution, il est possible que l'on comprenne bien plus vite qu'à Bercy. Avec des impôts en plus, des fonds de tiroirs raclés, une TVA probablement regonflée, et une ambiance propice à une sobriété dans les dépenses, les chances de doper le duo CA+profitabilité sont encore plus maigres que jamais.