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Le confort domestique, grande idée parfois montrée du doigt, inévitablement associée au "progrès", révèle des évolutions gigantesques dans les usages. En moins de 70 ans, "l'ouragan moderne" a déferlé, l'électronique étant loin d'avoir été la seule à avoir changé la vie.

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---DVSM---

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- DVSM, 30 octobre 2023. N'est-ce pas simplement la métamorphose de l'habitat qu'il convient d'évoquer lorsque les soucis liés à l'énergie grimpent au plus haut niveau des sujets chauds du moment...? Les baby-boomers qui, nombreux, en sont à leurs trois fois 25 ans ou presque (voire un peu plus), natifs depuis l'immédiat après-guerre jusqu'aux prometteuses années 1950 -une quinzaine d'années tout au plus-, en témoignent à longueur de réseaux sociaux. Ils sont des cohortes à se souvenir en particulier de ces petits matins dans des chambres que l'on ne chauffait pas encore. Ou si peu, très exceptionnellement. Ils ont connu ces fenêtres bordées de petits glaçons, côté intérieur, là où la condensation devenait glace au contact de l'unique vitre, seule frontière de 3 ou 4.mm entre la pièce et la méchante gelée extérieure.

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Ce souvenir, lorsqu'on le traduit en une vision plus statisticienne, est celui d'une France des frimas passée de ses 42-45 millions d'habitants vivant dans des logements -donc assez peu chauffés- aux 67 millions d'aujourd'hui, ne souhaitant pas revenir en-deçà ou au-delà d'une vingtaine de degrés. Rappelons aussi que durant cette phase de l'histoire, le logement "moyen" a gagné une pièce supplémentaire.* Chauffage central l'hiver ou climatisation l'été en guise d'éléments de confort, désormais quasi indispensables. Si des voix s'élèvent contre une consommation qualifiée d'excessive, certifiée par certains de destructrice pour la planète, plus rares sont ceux qui se rassurent en mesurant la chute des affections rhino-pharyngés contractées dans des atmosphères par ailleurs peu confortables. (Heureusement, pour les virus et microbes, les transports en commun redonnent des chances à une contagion collective dynamique à souhaits, voire, à vos souhaits...).

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Question.: le progrès qui génère un meilleur confort est-il immoral...? Progrès qui permet bien d'autres conquêtes qu'il est difficile de dissocier de la qualité de la vie. Ce chauffage central (dont certaines maisons de l'Empire romain étaient déjà dotées), généralisé très progressivement depuis un demi-siècle, à peine davantage, a supplanté la corvée du charbon, cruelle pour les moins jeunes des échines, et salissante, avant un lavage de mains à l'eau glacée. Le téléphone, devenu mobile et numérique, intégrant un ordinateur plus musclé que celui dont les puissantes entreprises s'équipaient aux temps d'Honeywell-Bull, permet, si besoin, d'appeler un médecin sans se promener dans les bourrasque d'automne avec 39 de fièvre. L'égrenage des acquis d'un progrès technique pourrait être prolongé au point de remplir les pages d'un énorme bouquin. Cette courte réflexion est bien sûr inspirée par la vague déferlante des tenants d'une marche arrière qualifiée de salvatrice pour la planète.

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Dans cette constante négative, pas un maillon des biens électroniques puis numérique n'a échappé aux bonnets d'âne que leur faisaient porter les apôtres de la décroissance, les convaincus des bienfaits de la non consommation (tout en réclamant plus d'emplois et un meilleur pouvoir d'achat, le labeur et l'argent du labeur). Pourtant, il est intéressant de constater à quel point tout s'enchaîne. Dans les années 50-60 déjà évoquées, est arrivé le téléviseur et sa prodigieuse source, la télévision, dite petite lucarne sur le monde. Petite lucarne malgré tout assez encombrante, au point de se trouver installée dans une salle à manger et/ou séjour, lieu que l'on ne chauffait souvent que dans de rares occasions. Mais pour le spectacle du soir, plus question de rester dans une fraîcheur insupportable. A la naissance de la saison la plus fraîche de l'année, les turbulences "géopolitiques" font renaître des ressentis antagonistes. Entre ceux qui devinent que s'ils consomment trop, ça pourrait chauffer pour tous, et d'autres qui, s'appuyant sur des souvenirs commentés à froid, persistent dans le "c'était mieux avant". Réguler un chauffage avec une "appli" sur un smartphone, c'est mieux, ou moins bien...?

* Une pièce de plus, parce la natalité et donc les enfants doivent être logés. Ce qui a permis au bâtiment d'aller bien (et quand le bâtiment va...). Des pièces intégrées à des maisons neuves, dans de nouveaux quartiers, donc nécessitant l'auto, un autre progrès. Est-ce nécessaire de poursuivre ces enchaînements...?

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Tag(s) : #-ENERGIES, #- TENDANCES, #- A LA UNE
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