Il y a eu le siècle des lumières, voici venir celui des lumières... éteintes. Certes, il faut économiser gaz et pétrole, mais pourrait-on le faire à la lueur de ce que les techniques modernes permettent...?
- DVSM, 2 août 2022. N'est-ce pas du fond des ténèbres qu'il est bon de croire en la lumière...? Entre sentiments et ressentiments... Bientôt l'automne. Dès la fin de ce mois d'août, la lumière naturelle va chaque jour se faire plus mesurée. Après s'en être inondé, notre environnement sera en plus "invité" à une vie sans lux. Mot d'ordre : plonger dans une obscurité présumée citoyenne. Même fin novembre, à l'heure du "Black" Friday...? (certaines appellations ont un caractère prédestiné). On croit rêver en plein jour. L'excuse des économies d'une électricité devenue potentiellement pénurique est-elle aussi acceptable qu'il y paraît...? En effet, en embuscade derrière cette menace d'un hiver aux tisons, qui est redouté privé de l'intégralité du chauffage dont on rêverait, ne serait-ce que pour éviter de contracter une bonne "crève", pourrait bien se cacher un sentiment moins sympathique. Comment oublier ces envies de tout éteindre, et en particulier enseignes et vitrines, plus par une transpirante et dogmatique détestation du commerce et des activités économiques que par un vrai souci de tranquillité écologique...? Du réverbère diffusant ses pâles rayons dès que l'allumeur a fini sa tournée aux éblouissements débordants pour les rencontres sportives en nocturnes conformes aux besoins télévisuels, la lumière reste pour l'homme une victoire sur les ténèbres. Proscrire l'éclairage est un peu proscrire l'homme. En outre, la lumière est aussi un moyen, la nuit, de continuer à travailler, à circuler, d'éviter de se casser la gueule sur le premier obstacle venu, voire voir le visage d'un possible agresseur, impératifs sécuritaires qui font que tous les smartphones sont aussi, par la plus simple de leurs fonctions, des lampes de poches. A Lyon, il serait intéressant de guetter les attitudes d'un premier élu municipal qui abonde dans cette tendance à vouloir tout plonger dans le sombre, alors que la cité des Gaules a porté au sommet de la virtuosité artistique ses magnifiques spectacles de lumière projetée sur bâtiments. Il reste donc quand même quelques éléments quasi psychanalytiques à éclaircir.
Lyon, Fête des Lumières...
Alors que l'on s'ingénie à vouloir rendre électriques automobiles et poids lourds, et même avions pour les plus délirants, dans une mobilité qui correspond à la moins bien adaptée à cette énergie, comment ne fait-on pas appel, pour clore le débat, à des ensembles de panneaux solaires et de batteries pour disposer d'une lumière d'autant plus généreuse qu'elle tomberait du ciel chaque jour...? N'oublions pas qu'il faut beaucoup moins de kilowattheures pour éclairer une vitrine de 17h00 (novembre) à l'aube que pour propulser une Tesla de Malakoff à Vénissieux. Un investissement -déductible, et peut-être même justiciable d'une aide publique- que le monde du commerce et de l'éclairage urbain pourrait amortir sans état d'âme. D'autant qu'il effacerait même une ligne des factures d'EDF...! Eclairage public qui, en de nombreux endroits, et à l'image des allées de magasins, a déjà réalisé une réduction spectaculaire de ses consommations en adoptant des lampes et rampes à leds. Navré d'avoir envoyé ce coup de projecteur sur un sujet qui frôle de très près le "de qui se moque-t-on...?"