ÉNERGIES : tout un monde des mobilités qui s'éclate dans l'art palpitant de se faire peur.

21 Février 2024

Les frayeurs dans le domaine des énergies tournent autour de sujets explosifs, allant de tendances déflagrantes à des fiscalités incendiaires. Les consommateurs se perdent dans tant de craintes pour un futur surchargé d'incertitudes.

---DVSM---

- DVSM, 21 février 2024. Avant, tout était simple, ou au moins, en avait l'apparence. Il aura fallu que des tensions entre Etats (donc politiques) s'invitent pour que le calme s'efface. Une situation qui n'est pas nouvelle. Pas plus que l'utilisation d'énergies différentes pour les transports, mot devenu désuet, le plus distingué "mobilités" ayant introduit une noblesse maquilleuse du langage. L'indigence des ressources stimule l'opulence du vocabulaire. Au début du précédant siècle, de la route à la voie ferrée, la vapeur, le charbon, l'essence, le gazole et l'électricité alimentaient davantage les véhicules que les débats, sauf entre pionniers et inventeurs. Nous n'en sommes plus là. Depuis la crise de Suez (années 1950) puis celle de LA "crise" des années 1970, la suprématie du baril a jeté de l'huile sur le feu international. Les prétentions -surtout en termes de pouvoir- ont donné des ailes aux tenants d'une foi en l'écologie. Cette dernière a mis la population terrestre en nécessité de se déplacer face à un défi, promesse d'un graal pour les uns, saut dans un précipice pour d'autres. Pour cette foi, le ciel nous sommerait d'abandonner les hydrocarbures, ce qui revient, il faut le reconnaître, à l'air du temps où se passer des ressources naturelles de plus en plus une pieuse obligation. Ressources qui ont pourtant été le conducteur de tout le développement de la société telle que nous la connaissons, avec bien des défauts, mais aussi, et quand même, riche de quelques facettes positives.

Face à une supposée transition aussi nécessaire que définitive, les parades s'alignent, en rangs serrés. Au risque (et risques) d'occulter des conséquences balayées de simples revers de manches. L'électricité, qui n'est absolument pas une énergie, mais seulement le moyen d'en déplacer une, semble tenir la corde. Mais seulement jugée réaliste en termes d'utilisation que si et seulement si elle provient de sources nucléaires, redoutées par nombre d'adversaires, pour la sécurité et le souci des déchets. Handicap majeur, cette électricité stockée dans des batteries démontre hélas une tendance à s'enflammer qui inspire une envie de précautions. Toujours pour l'auto, on avait essayé le gaz, ou GPL, pour Gaz de Pétrole Liquéfié. Au moins un constructeur, Dacia, Groupe Renault, persévère. Mais ce GPL a perdu beaucoup de ses supporters à cause de bonbonnes de coffres qui se sont éclatées suite à de simples fuites. Au point de se voir qualifiés de "réservoirs non grata" dans bien des parkings souterrains. Depuis quelques temps, c'est l'hydrogène qui se hisse dans ce méli-mélo. Non sans alimenter quelques frayeurs. Le souvenir, presque centenaire, d'un certain Zeppelin a laissé des traces au-delà des mémoires (seuls, les plus de 87 ans peuvent s'en souvenir, à condition d'avoir eu une mémoire opérationnelle dès leur premier cri de nouveau-nés). Ce gaz plus léger que l'air a pourtant une autre spécificité qui semble passer pour un détail bien secondaire, alors qu'il pourrait se hisser au premier rang des questions qui fâchent. Le produire est un défi économique vertigineux. À côté de ce coût prévisible, les délires grand luxe des rois du pétroles pourraient vite devenir de modestes composantes économiques lilliputiennes. Mais au fait, le bon vieux "super", même sans plomb, c'est-il pas capable de nous sauter au visage autrement que par son seul et exorbitant coût de pompe, ne serait-ce que par des vapeurs devenues chaudes et vagabondes...? Clair, s'exposer à un risque de déflagration est plus impressionnant que celui de se retrouver sous une domination "ponctionnelle" si patriote qu'elle est incontournable... Guru meditation...!