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Attentats : frémir, mais ne pas fléchir.

L'édito d'Yves Dupré.

Et un de plus ! Ne surtout pas dire "un de trop", le premier de tous les attentats l'était déjà. Et puis, chacun le sait, combattre le terrorisme n'est pas chose facile. Ce n'est pas non plus une chose nouvelle. Qui se souvient du massacre des athlètes israéliens lors des JO de Munich ? Cela se passait il y a 44 ans (1972) et ne faisait qu'amplifier une dérive terroriste liée au conflit du proche orient. Déjà ! Bien d'autres horreurs ont été commises depuis, en France et dans de nombreux autres pays. Cependant, une chose a changé. Nous sommes, si l'on en croit ce que nous disent les responsables au plus haut niveau, "en guerre" contre des gens qui veulent détruire les "mécréants" que nous sommes. Certes, il n'y a pas d'envahisseur sur notre sol, pas de bombardement, pas de ligne de démarcation, pas de rafle, comme ce fut le cas dans un passé encore dans les mémoires. Mais des assassins déterminés, oui. Il serait donc judicieux que, au-delà d'une solidarité, certes noble, mais qui n'empêche pas les armes de parler (seraient-elles des camions), se manifestent aussi les effets concrets d'une désormais légitime colère.

Pour que les citoyens puissent vivre comme d'habitude ou presque, il convient de leur assurer un minimum de sécurisation. Laquelle ne peut se concrétiser "partout", c'est matériellement impossible. Mais la Promenade des Anglais, un soir de 14 juillet, ce n'est pas "partout". Si la zone de protection était bien matérialisée, elle n'était en revanche pas en mesure de contenir une intrusion par la force. En clair, elle était protégée pour empêcher quelques trublions de venir mettre la pagaille, mais en aucun cas en mesure de répondre à un acte de cette guerre où certains nous ont plongés.

Si la belle avenue longeant la mer à Nice n'est "pas partout", il en est de même pour des quantités d'autres endroits, dont de nombreux grands centres commerciaux. Lieux de convergence majeurs en particulier en fin de semaine, et où l'on entre, aujourd'hui encore, sans aucun contrôle sérieux (le contrôle sérieux ne se résumant pas à un agent sympathique qui, d'un hochement de faciès, confirme qu'il considère celui qui entre comme un individu recommandable). Par chance, aucun incident, en France, n'a réellement été à déplorer depuis des années dans des zones commerciales. Ce n'est pas le cas dans d'autres pays, et il suffit de se reporter à ce qu'ont été des attaques dans de tels endroits pour constater qu'il n'y a pas mieux qu'une galerie marchande pour organiser des massacres interminables.

Bien sûr, il y a d'autres lieux hautement vulnérables. Par exemple, les grandes aires autoroutières (70.000 personnes par jour s'arrêtent à celle de Lançon-de-Provence, nous rappelait un récent et excellent reportage) en font partie. Si un drame se produit dans l'un de ces lieux hautement fréquentés, personne n'aura le droit de manifester le moindre étonnement. Quand un risque existe, il convient d'en cerner le périmètre et de mettre en place les dispositifs limitant l'exposition de ceux qui s'y trouvent confrontés. Pour se déplacer sur un deux-roues motorisé, il est obligatoire de porter un casque. Certes, cette mesure n'empêche pas totalement les accidents, mais elle en limite considérablement l'éventualité pour ceux qui la respectent. Il faut vivre en se conformant à la réalité, plutôt que de mourir en la négligeant.

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Tag(s) : #- Edito par Yves Dupré
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