La promo "boîtes aux lettres" vit son agonie, alors que la lettre timbrée rouge s'efface. Et certains vont jusqu'à trouver cela positif...! L'imprimeur et le facteur seront sûrement d'un avis différent.
- DVSM, 04 janvier 2023. Un acteur majeur de l'industrie alimentaire le soutenait :"l'important est ce qui était dans la boîte". Le précieux conteneur proche de toute porte d'entrée a le blues. Ayant accumulé tous les ressentis de la vie, des cartes postales de cousins en vacances aux factures et relevés bancaires, des vœux de nouvel an aux faire-part de tristes disparitions, des lettres d'amour au catalogue de Lidl, cette boîte en aura fait vibrer, des retours à la maison...! Il devrait désormais vite s'y organiser la plus fraîche farandole des courants d'air. En ce début d'année, la boîte en question perd en effet deux de ses principaux contenants. D'une part, la lettre, la vraie, celle que la poste..., pardon, "La Poste", s'honorait de savoir acheminer en "J+1" en tous points du territoire. Et d'autre part, elle se vide de cette communication des enseignes résumée par le catalogue "Boîtes aux lettres", dont Michel-Edouard Leclerc semblait il y a peu minimiser l'impact de la disparition en rappelant que 40% étaient directement acheminés vers une autre boîte, celle des ordures. (Le médiatique manager en fait même une sorte de croisade à sa façon dans une com télévisée un peu "limite"). Certes, cette publicité, parfois trop surabondante, était très moyennement appréciée des possesseurs de boîtes aux lettres, le nombre d'autocollants ou d'inscriptions "Pas de pub" l'attestant. Sans doute parce que le trop plein -d'exemplaires- se heurtait à un trop vide d'infos réellement pertinentes. Ce trop plein publicitaire pourrait bien se transférer vers les portails du net et les déjà très nombreux messages arrivant dans les "boîtes mail".
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Au-delà de cet épisode ponctuel, c'est une autre forme d'activité qui se retrouve privée d'un segment non négligeable. Après avoir perdu une part dominante des documents pré-électoraux, le monde de l'imprimerie voit ce flux de travaux arriver à son terme. C'est dans la tendance, celle qui doucement conduit le support en papier s'effacer doucement au profit du dématérialisé. Ajoutons que ce travail d'imprimerie se plaçait entre deux autres composantes indissociables, la création et métiers des arts graphiques et de la communication (et même photographes) -qui peuvent se retrouver dans les conception pour les documents en ligne- et la diffusion. Autrement dit véhiculer et glisser dans les boîtes aux lettres les catalogues et dépliants, ce que faisait, entre autres intervenant, La Poste. Mince, une vraie scoumoune... Pour qui il aurait peut-être été plus pertinent de ne pas jeter son timbre rouge, mais au contraire, de se concentrer sur son véritable noyau dur d'activité, un acheminement du courrier redevenant exclusivement ce J+1. Car La Poste abandonnant le vrai courrier rapide, c'est un peu comme la SNCF qui abandonnerait tous les trains, sauf les omnibus. Quelle époque...!
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