QUESTION : à quoi sert d'exposer au CES de Las Vegas...? Des réponses, des réponses, des rép...

6 Janvier 2023

Des exposants aux visiteurs, répondre à l'appel des salons se serait-il pas devenu une sorte de réflexe rituel, dont la vraie raison se perd dans une inexplicable foi...?

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- DVSM, 6 janvier 2023. Les rumeurs médiatiques et journalistiques venues du Nevada sont bien arrivées dans les rédactions. Compte tenu des délais nécessaires à toute rédaction débarrassée de quelques barbarismes et accords de participes mal passés, puis en ayant laissé "rouler" la roto (sans sécheur), les échos déjà arrivés ne sont que des impressions par anticipation. Le salon ayant concrètement ouvert ses portes il n'y a que quelques heures, n'est parvenu essentiellement que ce qui a été divulgué par les journalistes sur les dents pour les "keynotes", conférences et présentations d'avant salon. Paradoxe, que disent certaines de ces nouvelles par conséquent plus que fraîches...? Que l'on voit au Convention Center les... automobiles de demain. Et en filigrane, transpire le constat de la migration de l'ex-show bouillant de l'EGP vers un vaste coup de projecteur sur l'innovation technique au sens large.

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À quoi sert donc de participer à ce salon...? Déjà, ce qui n'a rien d'une boutade, à faire vivre ceux qui l'organisent et le construisent. Bien plus que la seule association qui régit le tout sous la houlette du très actif Gary Shapiro. Tout salon est un mécanisme économique dans lequel interviennent des quantités d'individus, de l'installation au nettoyage quand tout est fini, de la sécurité à la restauration, de l'accueil des invités au spectacles de certains stands dont des artistes apprécient les cachets. Sans parler des taxis, des bus, des avions, et des équipes d'accueil dans les aéroports. Imaginons simplement combien d'hôtesses et bagagistes de Roissy CDG sont au turbin tout au long de l'année parce que des voyageurs, qui ont pris le temps de se payer un petit café juste en attendant, partent pour l'un de ces rendez-vous...!

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Si les salons de portée plus locale et dédiés à des sujets intéressant davantage un certain public conservent des fréquentations (et entrées payantes) nombreuses, le décalage entre sujet et finalité se fait plus flagrant de jour en jour pour les grands rendez-vous. Loin de se cantonner sur les nombre de ses entées, celui évoqué ici revendique le rôle de "plus influent au monde" dans son objet. Pour les firmes qui entrent dans le cadre du sujet (les notions de "nomenclature" sont loin) un point essentiel dans un moment comme celui de Las Vegas est constitué par la présence d'un grand nombre de médias. D'où l'intérêt d'un possibilité de communiquer le plus largement possible, qui effacerait presque celui de jours de véritable expo. La présence des équipes des gros acteurs (acheteurs professionnels) justifie la suite. En France, par exemple, selon une classique règle des 80/20, très peu de ces acteurs représentent, dans leurs domaines respectifs, l'essentiel des parts de marché. Les stands et le "BtoB", dédiés à ce public au niveau international, font donc bon ménage. Dans ces deux clés de voûtes, le consommateur venu par ses propres moyens de Californie ou du Texas n'a plus un poids stratégique déterminant depuis longtemps. Tout ça pour ça...? Peut-être, d'autant plus qu'une petit dizaine d'années auront suffi à faire se répandre sur toute la planète la révolution majeure pour l'humanité que représentent les réseaux sociaux. Apple avait lancé en 2007 le premier iPhone, avant lequel le concept du smartphone n'avait pas vu le jour (même si les téléphones mobiles évoluaient vers une technicité ouverte à bien plus que de la voix ou des messages courts). Apple qui, notons le, n'a pas pour habitude d'exposer dans les salons.