Avec l'automne, les feuilles des arbres et la tonalité de la nature, les linéaires s'ornent de teintes "Johnny" plus que jaunies, avec filets brillants et scintillants, commémoration oblige. Que seraient audiovidéo et numérique sans les vedettes...?
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- DVSM, 7 décembre 2022. "Déjà"... C'est un mot qui s'entend souvent, ne serait-ce que pour se souvenir qu'il y a 5 ans, disparaissait celui qui, pour ses funérailles, a rassemblé bien plus de monde sur les Champs Elysées que bien des manifestants, gilets jaunes, ou autres défilants circonstanciels. D'autant plus que c'est à l'époque des blousons noirs, il y a au moins 60 ans (déjà...!), que s'est amorcée la longue carrière du rockeur de chez nous. Et un peu au-delà. Jeunesse, baby-boom, rêve américain, une nouvelle époque. Début des années 60, ce jeune homme déjà idole s'est une fois de plus présenté au secrétariat de l'Ambassade de Belgique pour solliciter un report de son service militaire dans l'armée de son pays de filiation, la Belgique. Il avait la possibilité d'opter soit pour la nationalité belge, soit pour celle de l'Hexagone. Les reports d'incorporation épuisés, il optera pour un destin français et un nouveau et ultime sursis. A cette époque, Johnny est déjà devenu une véritable vedette. Passer quelques saisons sous des drapeaux, quels qu'en soient les nuances, n'est évidemment pas le plus adapté pour consolider une assise dans les hit-parades. Et encore plus redouté pour toutes l'activité économique qui repose sur sa guitare et des épaules. Intergénérationnel.? On le serait à moins. Parmi les fans qui, les larmes aux yeux, ont suivi du regard le passage du cercueil blanc en décembre 2017, ils n'étaient pas rares ceux qui avaient écouté, déjà, ses chansons sur un électrophone Teppaz, et sur les ondes (grandes) en modulation d'amplitude (pas si mauvaises que ça) de la jeune station "Europe-n°1" (pas encore Europe-1), quand Radio-Luxembourg (pas encore RTL) en était surtout à Geneviève Tabouis (grande journaliste), Tino Rossi et André Claveau.
De quoi reprendre conscience d'une réalité. Des fabricants lyonnais de machines à lire les microsillons* aux plus fiers et ambitieux managers de plateformes de streaming, en passant par toute la génération CD-DVD et autres, sons et images, (la vidéo n'ayant fait "que" prendre le sillage de l'audio), il ne faut jamais perdre de vue que tout n'est pas uniquement dû à la bande passante et à l'immersion. Ce "tout" ne serait d'ailleurs rien, sans les contenus. Quand Johnny Hallyday vit les premières années de son long périple, d'autres lui donnent de pétillantes répliques, qui font gonfler la vague (des yéyés et de l'industrie phonographique). En cette fin 2022, les mêmes, toujours là ou partis au ciel, poursuivent leur indispensable rôle de générateurs d'envies d'écouter ou de regarder. La p'tite Alexia, qui se croit dominante de nos habitudes, en nous proposant d'allumer la lumière, fait ce qu'elle peut. Ce qui revient à pas grand-chose, face à l'immersion dans un concert de Johnny ou d'un orchestre symphonique... A bien y réfléchir, la vie après le trépas ne serait-elle pas là, dans les bacs, musique ou cinéma, classique ou rock, westerns ou thrillers...? - * Teppaz
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