BATTERIES et automobile. Un géant coréen de la chimie repousse un peu les limites.

A tout petits pas, la technique des batteries avance. Pour un destin routier toujours aussi flou, qui a du mal à convaincre certains spécialistes…

- DVSM, 11 août 2020. SK Innovation, un groupe coréen puissant, en chimie, pétrochimie, énergie, annonce la commercialisation prochaine d'une nouvelle famille de batteries de la famille Lithium-Ion, différente toutefois des versions actuellement sur le marché car contenant 90% de nickel. Plus la présence de ce composant est importante dans un accumulateur, plus sa capacité peut être grande et plus son temps de recharge diminué, indique le groupe. Lequel précise que cette nouvelle famille, désormais entrée en phase commerciale, sera fournie dès 2023 à Ford pour un utilitaire électrique, et "attend des commandes de la part d'autres constructeurs". Selon SK Innovation, cette technique innovante devrait porter aux alentours de 700 km l'autonomie courante des véhicules, tout en réduisant d'une manière significative (mais non précisée) le temps de recharge. Un petit pas de plus dans la longue et fastidieuse progression des réservoirs d'électricité, ce qui ne change rien au problème fondamental, à avoir la nécessité de produire cette électricité en amont, impossible à résoudre avant longtemps sans avoir recours aux sources classiques, nucléaire, pétrole et charbon, surtout si la part des automobiles électriques grimpe fortement dans le parc mondial. Une facette sur laquelle bien des tenants de l'écologie sont toujours dans le déni manifeste. En outre, en termes d'utilisation, l'autonomie est moins un handicap pour l'automobiliste qu'un temps de recharge sans commune mesure avec ce permettent les carburants usuels. Si un trajet Paris-Nice avec un véhicule pourvu d'un petit réservoir sera possible dans une journée, avec deux ou trois passages à la pompe, la même trajectoire avec une tout électrique, même luxueuse et onéreuse, imposera de fait une nuit d'escale et recharge.