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De l'époque où naquit la télévision à nos jours, le paysage -pas seulement audiovisuel- a bien changé. La survivance d'un audiovisuel dit "public", comme s'il s'agissait d'un "service public", est contestable, voire périlleuse. En outre, la technique impose à sa façon certaines obsolescences, y compris en termes d'autorité(s)...
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- DVSM, 4 juillet 2025. C'est un sujet qui devient brûlant. Une possible réforme de l'audiovisuel dit public échauffe les esprits plus que n'importe quelle canicule. Mais au fait, public, et même façon "service public", est-ce encore d'une quelconque utilité.? Un peu comme l'entretien des routes, la distribution de l'électricité ou de l'eau, ou certains éléments de transports, est-ce réaliste.? L'assimilation à une mission de l'Etat fut considérée par certains acteurs comme allant de soi lorsqu'il s'agissait de doter l'Hexagone de ses réseaux d'émetteurs (radio, puis TV), bien que certaines contrées ont pour de nombreuses de ces prestations laissé historiquement (et pas forcément dans l'échec) les entreprises privées assumer ces prestations. Doucement, la diffusion a tout de même progressivement (et tout naturellement) évolué vers le principe de ce qui est libre, "libéral" insisteront sans doute certains. Ce qui n'a pas empêché des acteurs de la vie, au sens large, de comprendre que ces outils propageant bien des choses envers les populations étaient aussi des armes efficaces. Plus que le clocher (et le minaret) qui jadis sonnait les heures du labeur et des offices. Des diffusions allant bien plus loin dans certains pays que l'information.
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Combien de révolutions, en effet, et dans une infinité de pays, se sont réellement développées avec des prises de contrôle des installations de diffusion.! (Georges Pompidou, Président de la République, affirmait que "la télévision était la voix de la France". Ce lorsque l'Hexagone ne comptait que deux canaux...) Justement, cette information aux relents se voulant officiels est le noyau dur de ces prises de têtes qui agitent aujourd'hui les humeurs. Dans le déroulé, rappelons qu'il y a eu une sorte d'incident de parcours*, laissant fermenter ce qui ne pouvait qu'arriver. Ce fait inattendu fut il y a une vingtaine d'années l'avènement de la TNT, convertissant la couverture pour la TV hertzienne analogique en numérique. Et dégageant la possibilité de disposer de bien plus de canaux qu'en analogique. Mais pas autant que ce qui avait commencé à concrétiser une télévision en France se diffusant sur de multiples voies, donc pour de multiples chaînes. Le public en avait d'ailleurs déjà bien profité notamment à travers les deux bouquets satellitaires, ceux de Canal.+ et de TPS. Comprenant qu'une multiplicité de chaînes, certes plus restreinte que celle des bouquets, mais annoncée comme gratuite, les états majors des acteurs du satellite ont vu dans cette initiative la faille qui allait rendre la survie d'au moins l'un des deux. Ce qui a sans doute un peu précipité une nouvelle évolution tout aussi radicale, baptisée "broadband" en jargon anglosaxon, le "haut débit", l' ADSL etc. Le sens de l'histoire, au moins techniquement, avançait à la vitesse de la lumière vers plus de chaînes TV pratiquement sans limite.
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Ne cessant de considérer les canaux de la TNT comme un élément de service public, les tenants de cet audiovisuel font de la télévision une sorte de domaine dans lequel des autorités (dont l'ARCOM) tentent de maintenir une vision de l'information d'un temps que les moins de... allez, un certain âge, n'on pas pu connaître. Nous voici un peu comme face à un réseau routier, où seules les autoroutes seraient considérées comme les voies officielles, à partager équitablement entre ceux qui roulent vite ou plus doucement, avec des autos françaises ou étrangères, etc. En réalité, les ondes télévisuelles -et plus largement les contenus pour les écrans- se propagent aujourd'hui par au moins deux voies, celle de l'ADSL ou Fibre, et au sein des bouquets des fournisseurs d'accès (sans oublier le satellite toujours au-dessus de nos têtes, et qui n'a pas fini de mener à bien sa céleste révolution). N'oublions pas non plus les réseaux sociaux, une jungle non contrôlée, non exempte de dérives (tout comme celui des web-radios).
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En conséquence, toute l'information, pour "faire simple", se véhicule soit par les moyens électroniques, soit par le papier, la presse écrite étant toujours bien vivante. Imaginerait-on, pour le papier, la présence d'un "éditeur de service public", payé par les contribuables, sous l'autorité de "sages" comptant les lignes, paragraphes consacrés aux uns et aux autres, vérifiant ce qui s'écrit sur toutes les gazettes imprimées.? Non.? Alors, comment échapper à une similitude pour le dématérialisé, sans que certains cherchent encore à jouer les influenceurs, voire les orchestrateurs et contrôleurs, ou encore pire, les censeurs de l'opinion. Y.D.
* Incident de parcours, la TNT...? Sans doute, un accroc dans le cheminement des techniques numériques, une envie de faire du neuf avec du déjà presque vieux. Quand ce modèle terrestre a été lancé, les "autoroutes de l'information" étaient déjà en chantier très avancé. Les smartphones (2007) frappaient à la porte du public, et les offres de l'internet sur les portables commençaient à poindre (2G lancée dans les années 1990, 3G dans les années 2000). Il y a eu des motivations -non dépourvues d'objectifs commerciaux- chez certains acteurs économiques justifiant leur soutien à cette ancienne transmission des ondes TV pour un passage -qui ne pouvait être qu'éphémère- à un mode digital. Souvenirs et dossiers archivés, il faudra raconter un jour...
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