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Il n'y a pas que l'Etat à devoir faire des efforts pour remettre en circulation des ressources que la population persiste à immobiliser dans une épargne aux taux destructeurs des tirelires. L'économie est la sagesse du consommateur, mais n'être que sage, est-ce réellement la vie...?

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- DVSM, 4 juin 2025. "Se faire plaisir" est une expression devenue bien théorique. Et en ne se concentrant surtout que sur le moins cher, slogan auquel les chalands, dans la pratique, ne croient d'ailleurs pas un seul instant, les enseignes se concentrent et collent à leur image l'idée lugubre du pouvoir d'achat émoussé, d'un avenir peut-être sombre, tout sauf de quoi se réjouir. Certes, cette tendance vers une morosité contagieuse ne contamine pas tout le monde, tout le temps. Mais elle place malgré tout l'accès aux linéaires dans une attitude un peu excessive du trop sage bon père de famille. Si les professionnels se retournent un peu sur le passé, récent et un peu moins que récent, ils ne peuvent que constater que les belles et grandes années, déjà constellées de promos omniprésentes, ont largement été dopées par des envies...! Celle de dépenser un peu trop ne devrait pas être considérée comme aux limites de la morale. Rappelons cette image souvent rappelée ici, de ces amis qui s'offrent une onéreuse soirée dans un excellent restaurant, voire une grade table, un "sacré et merveilleux gueuleton", une dépense largement hors du raisonnable, mais qui ne se regrettera jamais, et n'oubliera pas de sitôt, classées pour toujours dans les très bons souvenirs.

 De la communication à la réalité des surfaces de vente, s'il n'est évidemment pas question de se passer de ce qui est compétitif. Toutefois, la place et l'impact dédiés à l'envie, pas la petite envie, la vraie, la grande, celle qui devient doucement incontournable, devrait refaire une apparition volontairement musclée. Plus musclée même que jamais (puisque les temps sont bel et bien devenus plus durs). Loin de tout fantasme, une telle initiative a en outre de quoi répondre à un point élémentaire. Il y a dans toute chalandise des individus qui ont les moyens -c'est échelonné- de s'offrir des produits largement au-delà des plus compétitifs. Comment s'abaisser à ne vendre que du "prix bas" à ceux qui peuvent s'offrir du milieu ou haut de gamme...? Une telle stratégie n'est pas que bénéfique pour le CA et la profitabilité des rayons. Elle peut à l'heure présente s'assimiler à un véritable comportement citoyen. Les raisons qui justifient les attitudes épargnantes de plus en constatées ne sont pas justifiées que par l'inquiétude face à des lendemains incertains. Elles résident aussi dans une réponse à l'évocation de ce sujet.: "Que voulez-vous que j'achète, je n'ai besoin de rien". À traduire au moins un peu par "je ne vois rien ne me fasse envie". L'envie...! Depuis (au moins) Aristide Boucicaut, ce sentiment en a fait passer, des clients, par les caisses des petits, grands et immenses magasins.! Rappelez-nous, au fait, comment se nomme non pas votre directeur marketing, ni votre responsable du merchandising, encore moins le DG, gestionnaire de l'entreprise, mais le "Directeur des envies", où est donc son bureau...? 

 

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Tag(s) : #- TOUT LE COMMERCE, #- RÉALITÉS, #- A LA UNE
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