TUNING AUDIO : un marché que l'on a cru disparu, toujours en vogue, hors de nos frontières...

5 Juin 2025

Loin de satisfaire certains écologistes enragés, l'automobile existe toujours, et n'a cessé de générer de multiples axes d'intérêt et même de passions. Le tuning jusque dans sa variante audio reste vigoureux, comme tant de segments de loisirs animés par des amateurs inconditionnels et actifs. Ce qui ne manque pas de sel...

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- DVSM, 5 juin 2025. La particularité des individus passionnés réside dans leur façon spécifique d'organiser leurs dépenses. On en reparle un peu plus loin. À Salzbourg, ville natale de Mozart, toujours imprégnée de tout ce qui se rapporte à cet illustre musicien, vient de se dérouler un événement consacré à l'automobile, avec en vedette ce qui ressemble à une résurgence d'un passé oublié, au moins sur notre terre hexagonale, le "tuning audio". Sur trois jours, à la mi-mai, dans ce cadre du "Car Media World", des automobiles équipées en installations audio se sont retrouvées dans une exposition coiffée d'une compétition. Alors que pas moins de 60 marques exposaient leurs produits, des candidats ayant finalisé des réalisations impressionnantes tant pour le regard que pour l'ouïe, et franchi des étapes de compétition locales, ont participé aux épreuves ultimes avant couronnement. Attention, l'idée n'est pas que de faire du bruit. Qualité de reproduction finesse, équilibre, le tout s'appuyant sur des sources test, furent les critères fondamentaux en application.

Ainsi, venus de 23 pays, 218 finalistes ont apporté au parc d'exposition de la ville et à ses halls une ambiance hors du commun. Les adeptes des presque antiques concours IASCA n'en auraient cru ni leurs yeux, ni leurs oreilles. D'autant plus que les épreuves de pression acoustique (SPL, pour Sound Pressure Level) étaient de le fête. Là, il n'y a plus que le son poussé à ses extrémités qui compte. Spectaculaire, un peu "débile" -selon quelques commentateurs-, le défi est plus technique qu'on ne l'imagine. Un équipe finlandaise y a décroché le Premier Prix, avec l'incroyable et assourdissant record de 172,5 dB, assez pour faire passer le son d'un Concorde au décollage pour le gazouillis d'un adorable passereau.

Loin d'oublier des liens avec certains marchés, cette évocation n'est pas sans objet. Elle est même en relation directe avec l'oubli bien trop généralisé de l'art du savoir vendre aussi des produits plus chers (oubli déjà évoqué ici). Contrairement aux promos et autres prix laminés, ce "cher" est le plus souvent indissociable de ces loisirs incluant des atomes passionnels. En clair, ce qui peut passer pour des excès et du déraisonnable, voire de l'impossible arithmétiquement et financièrement chez les "non adeptes", entre par cette voie dans la normalité. C'est ainsi que des consommateurs qualifiés de "normaux" parviennent à s'offrir des optiques photo de professionnels, des automobiles anciennes de belle valeur, des motos aux allures envoûtantes, des installations de musique High-Res ou des systèmes de home-cinéma de "belle facture". Et de l'automobile équipée "comme on n'y croit pas"... Lire à ce propos ce petit souvenir, une histoire totalement réelle...

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Histoire vraie, raison et passion...

L'attrait ce cette fraction du "corps consommant" réside non seulement dans sa dimension purement économique, le CA, la marge, mais surtout dans sa répétitivité. Le passionné revient, cherche avec assiduité les acquisitions qui pourraient lui convenir, le séduire, lui faire plaisir. L'arme est aussi d'une bonne efficacité sur une meilleure mixité dans le trafic de clientèle. Par exemple, un linéaire qui nourrit les attentes en audio-tuning n'est-il pas susceptible d'optimiser la présence d'une clientèle masculine, apte aussi à acquérir d'autres produits en alimentaire, textile, bricolage etc..? Autrement plus constructif que des prix sans équivalence, ou supposés tels, sur des pâtes à tartiner. Entre tout, et pas du tout, quelle est la stratégie la plus pertinente...?