INDUSTRIE : l'automobile confirme être plus que jamais dans un vertigineux creux de vague. Mais...!

Réindustrialiser...! Valeureuse ambition...! Hélas de plus en plus irréaliste alors qu'aux prises avec de multiples effets démobilisateurs, l'auto incite l'utilisateur à préférer attendre, ce que la technique désormais favorise...

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- DVSM, 6 mai 2025. L'automobile plonge, dévisse, s'effondre...! Toutes les formules sortent d'un vaste vocabulaire. Les ventes de voitures neuves, au cours du premier trimestre 2025, ont frôlé un repli de -8%, évolution négative qui au cours du seul mois de mars s'amplifie, à presque -15% (-14,5% selon les organisations professionnelles, citées dans le magazine Zepros). Le réseau de distribution, concessionnaires et autres acteurs, se consolent avec des véhicules d'occasion en modeste progression, entre +2 et +2,5%. L'incertitude suscitée par la bascule vers la traction électrique, de plus en plus incertaine quant à la date de sa concrétisation, a énergiquement figé les appétits de la clientèle. Elle n'est cependant pas seule cause de cette grave avarie dont est victime une industrie qui cherche désespérément les martingales pour renverser la vapeur. Toutes les incertitudes économiques s'ajoutent à une évolution démographique qui n'est en rien ignorée, bien que peu évoquée médiatiquement, un peu comme ces douleurs que l'on cherche à ignorer quand on les sait durables. Toutefois, l'automobile souffre aussi d'un étrange "vice caché", sa solidité, fruit de techniques de production qui se ont très positivement métamorphosées au fil du temps*. Certes, des soucis techniques apparaissent de temps à autres, graves, mettant à mal la fiabilité (comme sur ces moteurs avec courroies de distribution se détruisant dans l'huile où elles sont plongées), ou compromettant la sécurité (à l'image de la mésaventure liée à des coussins gonflables de sécurité). Cependant, des kilométrages jadis considérés comme impensables, sauf cas quasi miraculeux, deviennent courants. Sur le marché de l'occasion, ils se retrouvent dans des proportions colossales, sans inquiéter le candidat chaland (ou acheteur de particulier à particulier). Le propriétaire d'un véhicule dont le compteur a dépassé les 200.000 kilomètres déjà parcourus est devenu confiant. Il sait que son auto lui apportera probablement encore longtemps de précieux services. Et si, humant l'air ambiant, il ne se sent pas tenté par un remplacement qu'il va peut être proroger le plus longtemps possible, quitte à consentir quelques frais nécessaires. Tout cela d'autant plus qu'il ne craint plus grand chose. Déjà estimé à une valeur proche de rien du tout, zéro à l'Argus ou autre source, il ne perd plus un seul centime en poursuivant sa route... Les industriels vont-ils devoir repenser cette trop belle quasi immortalité...? 

* Au fil du temps, on ne compte plus tout ce qui a participé à cette amélioration de la fiabilité. Qualité des matériaux, précision des usinages, maîtrises de contraintes physiques, mécaniques et autres, analyses largement approfondies grâce aux nécessités des bilans et diagnostics, meilleur suivi de tous les véhicules produits et de leur vie au long cours, on ne compte ces facteurs qui ont fait qu'un véhicule considéré comme ayant jadis déjà beaucoup vécu aux confins des 80.000 kilomètres est désormais pimpant quand il n'en a encore parcouru "que" 3 à 4 fois plus...!

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