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La disparition du pape François n'aura mis que quelques minutes pour traverser les cinq continents. C'est une extrémité qui ne sera plus jamais battue, et souligne au moins quelques réalités de ce qui est déjà la "post mondialisation".
---DVSM---
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- DVSM, 21 avril 2025. La plus rapide de toutes annonces de décès d'un pape, de tous les temps, à la vitesse de l'éclair, vient d'envahir médias et rédactions, une annonce à vitesse numérique. Certes, cette rapidité était déjà attendue. L'auteur de ces lignes se souvient... Le lundi de Pentecôte, 3 juin 1963, dans un flux de circulation généré par d'abondants retours de week-end (sous une pluie tenace), l'annonce des derniers instants du pape Jean XXIII surgit du récepteur radio bien callé à l'avant de la 2CV, preuve que les infos vont déjà bien vite, en réalité surtout depuis que, du haut de la Tour Eiffel, des collaborateurs d'Eugène Ducretet ont réussi une liaison, au crépuscule du 19ème siècle, avec un quartier assez éloigné (Panthéon), dans le Paris s'engageant dans sa Belle Epoque. Dès ce moment (et celui de quelques autres "grandes" premières de cette même période) l'accélération était inscrite dans la logique que supposait déjà le temps. Une logique qui semble atteinte aujourd'hui.
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Plus récemment, les repères sont légèrement faussés, car le prédécesseur du pontife qui vient d'être rappelé à Dieu était décédé en décembre 2022, en pleine ère numérique, mais avait renoncé à ses fonctions en 2013, quand le smartphone commençait à exister, mais n'était encore qu'en -commercialement exprimé- début de conquête pour les taux d'équipement. Encore plus tôt, Jean-Paul.II était mort au mois d'avril 2005, 20 ans plus tôt et deux décennies qui ont servi de terre d'accueil non seulement aux smartphones, mais aussi à tout ce qui fait cette ère numérique connectée, ses réseaux sociaux, etc. Si l'image (ci-dessus) propulsée aux quatre vents des réseaux (celle du Figaro, en ligne) n'a mis que quelques minutes, juste le temps des vérifications nécessaires, elle indique qu'il n'est plus possible d'aller plus vite en termes de diffusion. D'où cette conclusion qui ne transpire pas d'un optimisme immense, le monde entier en quelques minutes sait, sauf là où certains préfèrent qu'on ne sache pas. Mérite réflexion... "Post-mondialisation...?", trop attachée aux marchés, la mondialisation a servi à décrire des flux de produits venus de loin, pour pas très cher. Comme pour les informations, le "bout du bout" des distances à franchir est désormais atteint, et cela change tout... Il va falloir y revenir... Promis...
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