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Il y a quelques années, une recomposition des structures de notre pays s'est traduite par une création de grandes régions. Bravo...! Mais pourquoi avoir tenu à les baptiser de manière à choquer certains...?
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- DVSM, 24 avril 2025. Rien à voir ici avec les péripéties parfois compliquées auxquelles sont confrontées les industries de notre territoire. Encore que... Toutefois, que d'un communiqué, dont l'équivalence peut-être interceptée par un individu vivant au cœur du Colorado, ou dans les faubourgs de Yokohama, soit à l'origine d'une confusion entre l'Auvergne et nos Savoie n'est en rien satisfaisant. Sur un plan purement administratif, pourquoi pas...? Mais côté "image", voilà qui est suffisant pour faire naître quelques inconforts, voire colères, mauvaises humeurs jusqu'à présent contenues. L'auteur de ces lignes, descendant direct d'une famille savoyarde est, comme l'aurait dit un dirigeant d'hier, troublé. Non qu'il éprouve une quelconque aversion envers cette si belle Auvergne, ses paysages, ses fromages, son aligot (sans exagérer, la balance est désormais connectée...!), sa Chaîne des Puys, son Plomb (du Cantal) l'extraordinaire et historique château d'eau de la gare du Lioran... D'autant plus que (faute avouée ne sera peut-être pas pardonnée), les premiers "pas" de ce même chroniqueur sur des planches, dans des poudreuses généreuses ont été franchis sur... les pentes douces (ou presque) de ce Massif Central...! Il reste que cette dénomination de "Auvergne Rhône-Alpes" a un aspect trompeur pour tous ceux qui sont concernés. Qui plus est, elle est en totale contradiction avec une tradition scolaire oubliée. Les bambins ayant été à la "grande école", celle de la République, quand on savait simplement et efficacement y apprendre, très jeune, à lire, écrire et compter, comme rarement les bacheliers d'aujourd'hui y parviennent, ces bambins donc y avaient appris par cœur les départements, noms, préfectures, sous-préfectures. Avec un savoir suffisant pour les identifier immédiatement quand la règle en bois d'un instituteur* (ou "trice") se plaquait sèchement sur l'un d'eux, sur une belle carte muette. Des bambins qui n'en sont pas devenus des frustrés définitifs, mais plutôt des quidams qui se demandent chaque jour pourquoi leur nation tend à se "confétiser" doucement dans un vaste monde en perpétuelles tensions. Si seulement un de ces très très hauts fonctionnaires, commis de l'Etat, qui prennent et laissent ce que décident les élus politiques, avait eu l'idée de conserver "Puy de Dôme", "Isère", "Savoie" plutôt que d'en faire des abstraits 63, 38 ou 73, et de faire astucieusement de vastes régions simplement numérotées, 01, 02, 03 etc., dans lesquels aucun Savoyard n'aurait eu le sentiment de vivre dans les faubourgs de Vic-sur-Cère, et aucun Sanflorain** sur les rives du Lac du Bourget.... Raté... Doublement...! À l'heure où des industriels et leurs marques, si indissociables de réussites à la Française, comme Rossignol, connaissent les bouleversements conjoncturels que l'actualité nous propose quotidiennement, de telles négligences sur origines ont un côté si ce n'est coupable, au minimum peu aptes à aider. Imagineriez-vous un ensemble administratif réussissant Louisiane et Indiana...?
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* Quand la fuite en avant par mots et titres n'avait pas encore la nécessité de gommer des déliquescences plus fondamentales, incultures et pudeurs, que l'instituteur n'était pas promu "professeur des écoles", la "caissière" maquillée en "hôtesse de caisse", les "vieux" relégués dans un redoutable "troisième âge", quid du quatrième...!
** Résidents de Saint-Flour...
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