/image%2F1844442%2F20250326%2Fob_1b47f0_aaf-ambiance-champignon-atomique-fond.jpg)
Aveuglés par les soucis issus d'une crise économique majeure, de l'insécurité et de péripéties politiciennes pitoyables, observateurs et commentateurs ne voient pas venir un onde encore plus terrifiante pour l'Hexagone. Car 2027 arrive, ce qui n'a aucun rapport avec une quelconque échéance présidentielle.
--
---DVSM---
-
- DVSM, 26 mars 2025. Plus on s'approche d'un précipice, moins on en mesure l'ampleur. 2027 va sonner le cap des 80 ans passés depuis 1947. Un millésime qui n'évoque sans doute que bien peu de choses à tant de nos semblables. Et pourtant, cette année 1947 fut la première à être statistiquement -et réellement- frappée par le baby-boom, déferlante des naissances d'après guerre. Celles-ci ne s'était pas encore traduite dans les chiffres de 1946. Il fallait laisser le temps nécessaire à un retour des élans concepteurs après les temps destructeurs du conflit. Mais la machine à produire des bambins avait bien pris sa cadence, comme le démontrent les heureux événements enregistrés dès les premières heures du second millésime d'après 1945. Ce sont des temps lointains, ce qui explique sans l'excuser un certain oubli. Ceux qui en revanche n'oublient pas sont ces natifs de 47, qui voient venir à grands pas l'heure où il devront souffler 80 bougies. Pas un seul ne se fait d'illusion. Dans les 10 à 12 années prochaines, les bataillons les plus fournis de ceux qui avaient, jusque là, déjoué tous les pièges prématurés du destin, partirons vers un monde supposé meilleur. Ils seront les premiers d'une vague "partante", tendance qui pourrait durer le temps qu'a duré ce baby-boom, au moins un quart de siècle. Comme chacun le sait, parallèlement, la démographie déjà en régression confirme sa tendance lourde dans le mauvais sens. Alors que les populations venues d'ailleurs entrent par centaines de milliers sur le territoire, les secondes générations et suivantes de ces nouveaux arrivés devenant à chaque instant une part de plus en plus significative du total des effectifs nationaux. Sans entrer dans des débats certainement plus stériles que constructifs, la marche vers une substitution d'une "population d'avant" par celle d'après, avec des ruptures historiques dans les usages et les dominantes culturelles, pose d'ores et déjà un véritable défi. Que personne, sauf rares exceptions, ne semble réellement prêt à affronter. Il est vrai qu'il est bien plus urgent de déterminer s'il faut travailler jusqu'à 62, 64, ou 67 ans, de réguler les entrées dans certains centres de villes de véhicules à quatre ans en moyenne de leur passage à la ferraille, ou de repenser géométrie et cinématique des bouchons de bouteilles d'eau minérale. Au cœur des enseignes, pas davantage de tendance réconfortante, le concours de "qui est le moins cher" démontrant au minimum une imagination sans... grand remplacement des stratégies pour faire venir les clients. Dans quelques années, des commentateurs expliqueront qu'on ne pouvait pas prévoir...!
/image%2F1844442%2F20241119%2Fob_6711e3_aaf-abase-0-annonces.jpg)