CENTRE-VILLE : le douloureux réveil après des rêves municipaux trop loin des réalités...

3 Février 2025

La distance entre la réalité de la vie quotidienne dans les "30 glorieuses" et loin, du concret et du raisonnable, la vision idéalisée que s'en faisaient les élus de nombreuses villes a conduit à un résultat aussi dommageable qu'impossible à corriger.

---DVSM---

- DVSM, 3 février 2025. "Nous voulons faire revivre notre centre-ville...!" Tu parles...! Le lait renversé ne se ramasse jamais. On pleure dessus, comme le soutient une classique réflexion. Dans les années 1960-1990 et encore au-delà, la famille s'est développée. Elle s'est offert à grands frais un logement, une auto, une machine à laver, un réfrigérateur, un téléviseur... "C'est le standing", selon le propos d'un général président quand la télévision n'était que nuances de gris. Le côté difficile d'une vie plus facile. Pour financer tout cela, car rien ne tombe du ciel, la ménagère a dû se mettre au travail. Certes pour s'émanciper, mais aussi et surtout pour que le foyer ne sombre pas dans une masse de factures insurmontable. Par millions, des épouses (pas seulement des "compagnes", la famille n'était pas encore devenue presque ringarde) ont ainsi franchi la distance séparant le statut de femme au foyer à celui de "travailleuse". Compte tenu des horaires, des besoins à la maison, des fatigues de fin de journées, elle a aussi franchi la distance entre les boutiques en ville et le nouveau centre commercial, ce centre qui défie le vocabulaire puisqu'il s'agit d'un "centre périphérique". Mais pratique. Vous la voyez, cette courageuse dame, dans cette rue, trimballant ses deux packs d'eau minérale, un kilo de pommes de terre, un paquet de couches, et pas mal d'autres victuailles à bout de bras...?

À la réunion du conseil municipal, une idée a germé. Comme cela serait bien de piétonniser la rue centrale...! À Moûtiers (photo), à Nevers, à Lagny, à Angoulême, à..., on ne va pas les citer toutes, cette perspective d'une ou quelques artères ensoleillées, fréquentées par des passants qui de détendent en une promenade que l'on étoffe, si l'occasion s'en présente, de quelques atouts historiques... Comme des touristes...! L'erreur est belle, mais elle reste une erreur. Le samedi, en particulier, est devenu la fenêtre temporelle où travaux domestiques et les approvisionnements doivent se caler dans un temps non extensible. Donc, direction vers ce parking gratuit, face à une grande surface et quelques boutiques... Des années plus tard, faute de clientèles, les belles artères ont vu leurs boutiques fermer, sans avoir pu trouver de nouveaux occupants. Et certains veulent les réanimer... Bon courage...!

EPILOGUE : ces équipes sûres de leurs options ne sont plus là. Restent les fruits de ces choix, fruits et pépins...