Le scintillement du mirage électrique est peut-être en train de se transformer en une myriade de signaux d'alarme concrétisant un danger majeur que le Vieux Continent n'a finalement pas su éviter. Tel le rêve d'Icare, qui se brûle les ailes en volant trop près du soleil, version automobile...?
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- DVSM, 4 octobre 2024. Il n'y a pas que les organismes vivants à devoir redouter les dommages issus de pathologies sournoises. Pour qui a vécu, il y a quelques décennies, la lente mais cruelle mésaventure fatale à l'industrie de l'électronique grand public européenne, il y a dans l'actualité des sensations de déjà vécu. Pourra-t-on, en Europe, d'ici quelques années, encore vendre des automobiles autres que celles labelisées asiatiques...? Tout comme il est devenu quasi impossible de proposer dans nos rayons des équipements numériques qui ne seraient pas largement ou totalement dotés de chromosomes coréens, taiwanais, chinois ou autres de même saveur... Une observation panoramique attentive est aussi inquiétante que révélatrice. Clairement, les automobiles électriques ont du mal à aller au-delà des cibles déjà conquises, hélas pas pour toujours. Comme relaté dans nos pages il y a quelques semaines, certains de ces défricheurs pensent au pire recourir aux hybrides, celles qui passent banalement à la station-service. (Notons qu'une refonte de l'évaluation des autonomies serait en cours au sein des organismes en charge d'affirmations jointes aux argumentaires*). Il serait parallèlement juste de relever un paradoxe aux spécificités bien de chez nous et dupliquées hors des frontières. Alors que l'on se prépare à ponctionner les avoirs de ceux qui pourraient s'offrir de belles européennes, l'Hexagone à la recherche des ses fonds perdus subventionne les achats de quelques Byd et autres chinoises. Donc subventionne sa concurrence...! Ce qui n'est qu'une cerise aigre sur un gâteau amer, marché où les ventes s'émoussent, les parcs actifs vieillissent, et de plus en plus de groupes industriels reconnaissent leurs situations épineuses. Les péripéties d'une industrie allemande jadis ronflante inquiètent. Stellantis laisse apparaître ses failles, son manager étant dans le tourbillon des soucis gentiment poussé vers une inéluctable retraite à court terme. Des projets d'usines de batteries vacillent, un scandinave leader jetant même l'éponge. Et se perçoivent déjà des parades qui furent utilisées à l'époque bouillante des magnétoscopes, avec l'arrivée d'usines bruyamment qualifiées de "tournevis". Le projet programmé d'un chinois qui tente de contourner de cette manière des droits de douanes ne peut que retenir l'attention. On réindustrialise comme on peut... Quelque chose semble indiquer que l'on ne tardera pas de regretter les mélodies onctueuses de quelques motorisations qui valaient largement quelque symphonie célébrant une joie universelle...!
* Aux "jusqu'à" qui accompagnent toute distance franchissable énoncée dans les fiches technico-commerciales, l'utilisateur préfèrerait un minimum garanti, la version optimiste pour l'heure utilisée correspondant comme cela est sous-entendu aux meilleures conditions possibles de déplacement. Hélas, le meilleur est souvent bien loin des réalités.
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