Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cassettes audio, cassettes vidéo, disquettes, CD et DVD vierges, autant de ventes répétitives anéanties par la dématérialisation, mais étaient-ce réellement des "consommables"...?

-

---DVSM---

-

- DVSM, 8 janvier 2024. Entre "il n'y en a plus" et "il n'y en a plus... de disponible" émerge une sérieuse nuance de vocabulaire. De vocabulaire seulement. Car dans la pratique, le constat est bel et bien le même. Le dentifrice, les lessives, la mayonnaise en tube, les bombes anti-moustiques, le gazole, le Breizh-Cola (ou sa pâle imitation américaine), voilà quelques uns des vrais produits "éligibles" au qualificatif de "consommables", donc à réapprovisionner dès qu'ils sont épuisés. (Dans son ensemble, l'alimentaire est bien sûr le consommable qui domine tous les autres et bat la mesure de l'activité économique). Les supports d'enregistrement étaient, par facilité de langage, entrés dans cette même catégorie, frangine très approximative des "accessoires", celle qui fait régulièrement revenir le chaland face aux linéaires concernés. Pourtant, ces familles qui ont généré ventes et trafic durant plusieurs décennies sont loin d'avoir disparu. De nombreuses étagères, à la maison cette fois, en sont encore chargées, pas très loin des autres occupants que sont les ouvrages imprimés, livres bien sûr, mais aussi magazines, sans oublier CD, vinyles, cassettes vidéo... Nous y voilà. Donc sans oublier ces "contenus" dont on ne se sépare pas, si utiles quand il n'y a rien à la télé, pas grand chose sur les ondes, ou que par une soirée plus ventée que tolérable, la connexion s'est emmêlé le cuivre ou la fibre dans un fracas de branches et un déséquilibre de poteaux. Pour une soirée débranchée, mieux vaut un film en VHS qu'un écran noir, ou un film sur smartphone. Loin d'être épuisés, ces "consommables" -que certaines enseignes commencent à totalement supprimer- sont en réalité devenus des membres actifs de la panoplie culturelle. Pas grand chose à voir avec le dentifrice. N'oublions pas, côté photo, les films (ou "pellicules", en langage de profane) que la pratique de l'image devenue numérique a tout simplement anéantis (et avec elle au moins un immense groupe industriel popularisé par son célèbre "clic-clac").

-

Ainsi, ces "supports vierges", qui sont devenus des souvenirs, auraient peut-être mérité un classement dans des termes certes assez rugueux à la langue comme "bibliothècables", ou "discothècables", "vidéothècables"... dont on se réjouit d'en rester possesseur, comme de ces livres de chevet ou presque. Pour les enseignes, un autre adjectif s'impose : "vendables"...! Et comment... Ou plutôt, "et combien"...! A quelque chose, malheur n'est pas toujours bon. Le CA perdu et le trafic des chalands devenu sans objet sont les faces cachées d'un progrès pas forcément attachant. Car, outre les sorties de caisses moins sollicitées, c'est aussi l'appétit pour des oeuvres, l'envie nourrie de les conserver, qui se trouvent émoussées à tout jamais.

- Sur smartphone, aller dans "Menu" -

- Réagir en direct : dvsm-redaction@orange.fr -

  - VERS TOUTES LES INFOS >>> -  

 - VERS KELEREPUS, le blog-infos des loisirs techniques >>> - 

 - Tout savoir à propos de DVSM >>> -  

 

Tag(s) : #- TOUT LE COMMERCE, #- RÉALITÉS, #- A LA UNE
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :