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Est-ce bien le point le plus urgent à régler que ce coût des batteries pour l'auto électrique...? Une technique assez nouvelle arrive, moins chère mais... pas parfaite, ne modifiant rien du principal écueil qu'est le temps de charge.
- DVSM, 11 décembre 2020. Et voici venir les batteries LIP, prêtes à conquérir le créneau jusqu'à présent occupé par le Li-Ion, avec pour arme un coût nettement inférieur mais en prime quelques petits inconvénients. LIP signifie Lithium Ion Phosphate. C'est l'une des spécialités d'au moins un géant de l'énergie, Gotion High Tech. Cette entreprise chinoise n'a rien d'une jeune pousse. Elle est installée à Shanghai, et dispose d'autres implantations dont certaines aux USA. Et parmi ses actionnaires, on trouve entre autres... le groupe Allemand VAG (Volkswagen).
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La voici donc venir un peu comme un gentil toutou dans un jeu de quille, avec des tarifs qui placent l'équipement d'une auto à un coût d'environ 30% inférieur aux éléments actuellement utilisés. Un atout qui conserve son pouvoir de séduction, aussi bien pour des batteries que pour le Nutella. D'ailleurs cet argument semble avoir fait mouche, puisque de grands constructeurs ont déjà passé commande, ou sont en passe de le faire, dit-on, comme le groupe Daimler, et même... Tesla, qui pourrait en équiper son modèle 3 pour l'Europe.
Toutefois, certains spécialistes pointent du doigt quelques faiblesses de cette technique, dont un abaissement des performances par temps froid. Aglagla...! Ce qui n'épargne pas le Li-Ion, détail rarement mis en avant dans les exposés des fabricants. Ainsi, à des niveaux de température où le Li-Ion émousse ses aptitudes de 15%, le LIP souffre deux fois plus, ses performances étant réduites de 30%.
Ce qui n'est peut-être pas si grave. Handicap pour des modèles uniquement électriques, cela le devient beaucoup moins pour les hybrides rechargeables, la seule famille de l'ère électrifiée qui, commercialement, marche véritablement. En effet, l'utilisateur, dans sa vraie vie d'automobiliste, ne se préoccupe guère de cette autonomie, puisque son moteur thermique à essence est prêt à intervenir à tout moment et en particulier sur les longs trajets, au cours desquels le plein peut, s'il n'y a pas trop d'affluence, moins de temps qu'il en faut pour qu'un passager aille faire pipi (allusion à une communication que certains ont sans doute en mémoire). Car, au lieu de se concentrer sur le prix, et outre le véritable baratin largement dispensé sur les propriétés écologiques de l'électrique*, le véritable handicap de celui-ci reste le temps de charge. Un inconvénient difficilement évitable, car la puissance à emmagasiner, donc l'intensité de courant à faire circuler dans la connexion de charge, se rapproche de ce qu'absorbe un TGV, à supposer que des batteries soient en mesure de supporter une telle manipulation.
* Car il faut bien produire cette électricité, et faire la somme de tous les rendements successifs incompressibles dans cette utilisation...
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