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La crainte des radars ne se manifeste pas seulement en France. Phénomène trans-frontières, la volonté de certains d'en interdire le repérage ne cesse d'animer le débat.

 

- DVSM, février 2019. Les automobilistes de chez nous le savent probablement, la crainte des radars contrôlant la vitesse des automobiles n'a rien d'une exclusivité nationale. Et il y a de fortes présomptions pour que leur usage, outre l'alibi facile de la sécurité, soit encouragé par les ressources sonnantes et trébuchantes qui en "récompensent" les états utilisateurs. En Belgique, où cet instrument est comme en France très omniprésent, l'adrénaline vient soudain de grimper dans les esprits. Des entités proches des lieux de décisions de ce pays ami et qui s'espèrent influentes demandent l'interdiction des "avertisseurs de dangers", et parmi eux, comme chacun peut l'imaginer, de l'un des plus répandus, notre célèbre Coyote. Fâcherie du camp d'en face, celui des utilisateurs, qui argumente pour, au contraire, souligner son attachement à un dispositif qui avertit aussi en temps réel de nombreux incidents (accidents, bouchons, rétrécissements, véhicules en panne, etc…) et, très objectivement, constitue un réel apport dans le sens de la sécurité. Il faut de surcroît souligner que les radars n'ont pas totalement fait la preuve de leur efficacité. Mais au minimum, la détection de leur implantation dans des sections dangereuses ne peut que garantir le passage des automobiles à des vitesses modérées. 

 

Attribuer à la seule présence  de ces radars (et à la baisse induite de la vitesse) le recul du nombre des victimes de la route est, comme chacun en a conscience, proche d'un mensonge peu glorieux. Cela revient à considérer comme sans aucun effet les très nombreux progrès réalisés par l'industrie automobile qui, en moins de deux décennies, a doté le parc de véhicules d'éléments essentiels, comme les antiblocages de roue pour les coups de freins en catastrophes, les correcteurs de trajectoires, les coussins gonflables de sécurité, sans oublier d'autres éléments de sécurité passive moins visibles mais très efficaces*. Il reste qu'en ce moment, le sujet est en France hautement sensible. Car, suite aux bons chiffres sur le début de 2018**, on attend ceux de la fin de l'année et du début 2019, période au cours de laquelle une proportion colossale de radars a été mise hors service par des manifestants, en jaune ou autres couleurs. Ce qui a été confirmé très officiellement. "Pourvu que le nombre de morts ait grimpé…!" est-on peut-être en train de se dire quelque part. Dans le cas contraire, l'intégrisme sur la vitesse et son contrôle devrait être pondéré par une vision plus réaliste de la vitesse et de son contrôle.

 

Côté distribution, la vente des avertisseurs de dangers est bien sûr dans le collimateur. (Ils sont aussi intégrés en première-monte dans certains véhicules). Une menace pour pas grand-chose, car une interdiction de ce genre ne permettrait pas d'éliminer les inévitables moyens d'informer les uns par les autres via les smartphones et des applis qui ne manqueraient pas de surgir, mais dont l'interdiction serait bien plus délicate.

 

* Par exemple, la configuration des ensembles pare-chocs et avant des automobiles qui évite à des piétons percutés de subir certaines blessures graves.

** En dépit d'une sérieuse dégradation de l'état des routes, très officiellement reconnu…

 

 

Tag(s) : #L'info en temps réel, #- Autour de l'auto
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