INFLATION, CONSOMMATION, 9 clients sur 10 vont se serrer la ceinture. Qui s'en étonnerait...?

28 Juin 2023

Les tirelires se grippent...! Ce n'est pas qu'une sensation, mais bien un effet arithmétiquement constaté. En dépit des innombrables affirmations tendant à minimiser ampleur et durée du problème.

---DVSM---

- DVSM, 28 juin 2023. Dans le public, les préoccupations se divisent en deux grandes catégories, celle des soucis ponctuels, et celle de ce qui est durable. L'inflation est clairement dans la seconde. Et les conséquences de cette perception sont sans appel. Comme l'a mesuré GfK tout récemment (second trimestre inclus), il apparaît que 9 consommateurs sur 10 vont réduire leurs dépenses en 2023. Beaucoup se sont déjà engagés dans cette attitude. Il est probable que la plupart de nos semblables ont pris conscience de ce que cette évolution qui ruine les pouvoirs d'achat ne peut pas être stoppée d'un coup de baguette magique. Ni les lois ni les décrets ne sont en mesure d'endiguer une dérive qui n'est du reste pas limitée à notre seul territoire. Les déclarations qui se succèdent d'observateurs et responsables divers et nombreux ne font que jeter de l'huile sur le feu, comme ces supposés constats d'une inflation qui se réduirait, que les intervenants honnêtes s'empressent d'assortir de la vérité vraie.: les prix augmentent peut-être moins vite, mais ils continuent à augmenter. Tout retour en arrière étant factuellement impossible, car il supposerait au moins la réduction des salaires déjà -un peu- augmentés pour corriger le phénomène. La réalité désormais bien perçue est que la poursuite de la tendance inflationniste est incontournable. D'où des comportements qui évoluent durablement.

C'est ainsi que cette inflation se place désormais en tête des préoccupations des consommateurs, à 57%, devançant la crise économique à 44% (deux tendances qui se mélangent peut-être dans de nombreux esprits). Le changement climatique (40%) n'est que le troisième souci, alors que la crainte du terrorisme est reléguée à 26% des avis exprimés, les problèmes de l'Ukraine à 22%, le chômage à 21%. Et dans la foulée, les décisions ou, comme aiment les décrire les observateurs, les "arbitrages", tombent comme des décisions bien tranchées. C'est le repas au restaurant qui, pour 51% des avis, va subir les effets négatifs de ces arbitrages. Et, pour 43% des individus, les loisirs et la mode vont entrer dans le régime minceur. Des points majeurs qui n'occultent nullement d'autres dépenses qui seront diminuées, comme celles dédiées à l'habitat, ou, parmi d'autres, les abonnements à des sources TV-vidéo. Décrire la douleur n'en réduit pas l'intensité. Courage...!