MWC-2023, 5G : flop ou seulement succès mitigé...? De courtes allusions qui en disent long...

1 Mars 2023

Pour l'heure, les smartphones, avec la 3G déclinantes, la 4G pimpante et la 5G, constituent un marché reposant surtout sur une utilisation tous publics très associée aux loisirs et aux échanges sociaux. D'où des perspectives émoussées pour la nouvelle norme.

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- DVSM, 1er mars 2023. Inutile de se cacher certaines réalités, dont celle d'une déception marquée à propos des petits pas de la 5G. Assez pour plomber un peu l'atmosphère du "salon-congrès" tenu en terre catalane. Ce qui ne devrait pas étonner nos fidèles lecteurs. Il suffit d'observer les services électroniques puis numériques nouveaux et leur vitesse (ou lenteur) d'adoption par les utilisateurs au fil des années, pour constater que les plus forts courants d'adhésion sont toujours étroitement liés à l'ouverture à des prestations et des usages très novateurs et, consciemment ou non, attendus. En revanche, les améliorations techniques, qualitatives ou d'une autre nature, si nobles et techniquement très élaborées puissent-elles être, véhiculent bien plus modestement les enthousiasmes. Sur le fondement de cette constatation devenue presque une règle, il a été assez tentant de prévoir qu'une montée en puissance très vigoureuse de la 5G ne serait possible qu'avec l'apport d'usages véritablement attendus et inédits. Malheureusement, la 5G, pour tout client utilisateur, n'évoque que l'accès à l'essentiel des services auxquels il a déjà accès en 4G, dans des conditions de débit et de fluidité qui ne sont à ses yeux que des promesses fort théoriques. D'autant plus que dans de nombreuses localisations, et pour l'exploitation pratique qui en est faite par le plus grand nombre, les usages s'avèrent largement satisfaisants. Ils couvrent bien les souhaits "téléphoniques" (quand même...!), les messages courts, des quantités d'applications quasi sans limite, les sons, les photos, les vidéos, l'accès aux plateformes en tous genres, etc.

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Ainsi, l'accès à la 5G ne se réalise que très doucement, au rythme du renouvellement des smartphones, qui n'intervient plus que lorsque ceux-ci, fatigués des poches, sacs ou tables basses où ils vivent le plus souvent, souffrent enfin des rides de leur âge. Du reste, il est constaté que la fréquence de ce renouvellement s'est significativement ralentie. Les ventes de ces téléphones "multi-ordinateurs" ont pour leur part sérieusement régressé en 2022, confirmant l'appétit émoussé de la clientèle. L'arrivée des versions pliantes n'ayant visiblement pas changé le sens du vent. C'est sans grand risque que sur ces pages, nous avions depuis plusieurs saisons évoqué la forte probabilité de ce développement relativement lent, lequel est souligné dans de nombreuses chroniques publiées à l'occasion du salon de Barcelone. Pour ne rien arranger, une situation éco conjoncturelle, imprévisible quand la 5G été programmée, complique par mille et une restrictions supplémentaires (du budget des ménages aux livraisons contrariées de certains composants) une avancée à vitesse soutenue pour de nombreux utilisateurs. Les opérateurs manifestent discrètement un certaine impatience, d'autant plus que pour eux, le temps passe vite. Des réseaux nouveaux, notamment par satellite, pourraient démoder plus vite que prévu leurs infrastructures terrestres. Les alpinistes n'affirment-ils pas que, dans la conquête des plus hauts sommets, ce sont toujours les derniers mètres qui s'avèrent les plus pénibles à gravir...? Y.D.