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La rencontre entre le 15 de France et son adversaire gallois dans un stade sans public, en se hissant dans les meilleures audiences, impose de véritables questions à propos des idées que l'on croyait éternelles, et que quelques essais pourraient transformer...

- DVSM, 21 mars 2021. Si, à propos du public dans des tribunes, sont mis côte à côte les inconvénients et les avantages concernant le sport et son côté physiquement attractif, les éléments capables de faire vaciller les équilibres supposés immuables ne manquent pas. Les dispositions adoptées pour éviter la propagation du virus ont conduit les instances sportives à organiser des rencontres sans public. Terrible...! Finie l'indispensable ambiance...! Objectivement, cela a-t-il gâché le spectacle du match du Tournoi des Six Nations disputé hier soir...? Il est probable que bien peu des plus de 5 millions de téléspectateurs (battant nettement The Voice) auront retenu autre chose que le jeu prenant et le suspense digne du meilleur thriller dénoué seulement dans les quelques dernières secondes de la rencontre. Osons même cette affirmation hardie : tout le monde s'en moque. Il ne faut pas davantage masquer la réalité économique. Le gros des recettes provient dans de nombreuses disciplines non des entrées dans les stades mais des retransmissions télévisées. Ceci même si les recettes "spectateurs" n'ont rien de négligeable (notamment sur les grandes compétitions, avec les innombrables invités professionnels -clients- conviés par des entreprises). Les prochains JO de Tokyo sont bien compris dans cet esprit, la présence du public étranger -donc de ces invités "business"- supprimée cette année.

Attention, pas trop vite, vont inévitablement rétorquer les partisans d'un maintien indispensable du public, qui n'ont peut-être pas tort. D'autant que ce public qui vient, selon une régularité toute horlogère, assister aux épreuves est articulé autour du noyau dur des supporters, un terme qui englobe un océan d'éléments, de l'assiduité de tout passionné aux lucratives activités périphériques nécessaires à la vie (économique) des clubs (adhésions, ventes d'objets...) Toutefois, il ne faut pas davantage passer sous silence d'autres facettes, moins positives. D'abord avec les budgets considérables engagés pour édifier des lieux de rencontres, souvent associés à des stratégies politiciennes. Lieux qui, plus ils sont vastes, génèrent des difficultés de gestion en raison une exploitation peu fréquente. Et que dire des mouvements de foules, sans aucune exception, à hauts risques, aussi bien du fait de sujets un peu trop excités (voire le hooliganisme) que par des situations délicates liées à du terrorisme ou des faits purement accidentels*...? La situation sanitaire vient peut-être de révéler qu'une autre manière de faire vivre le sport, au moins en partie, sans autre public que celui visionnant les rencontres sur son écran, de téléviseur, de notebook, de tablette ou de smartphone. 

* Les épisodes dramatiques vécus dans le public assistant à des épreuves sportives s'étalent sur des décennies. Impossible de les énumérer toutes, tant elles sont nombreuses. Mais rappelons-nous quand même... En 1955, lors des 24 Heures du Mans, un accrochage en pleine vitesse fait voler dans la foule des éléments massifs d'une Mercedes (84 morts). Le 5 mai 1992, au stade Furiani de Bastia, une tribune s'effondre, faisant 18 morts et plus de 2300 blessés). Au stade du Heisel, à Bruxelles, le 29 mai 1985, des mouvements de foules tournent à la catastrophe (39 morts), avec une décision difficile à prendre. Faut-il lancer le match de football ou évacuer après annulation, au risque de voir des évolutions diverses du public avec d'autres risques de bousculades. Le même genre de préoccupation se présente lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, lesquels avaient été amorcés au Stade de France. 

 

 

 

 

 

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Tag(s) : #- A LA UNE, #- DEMANDE RÉFLEXION !
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