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A l'exception des bilans en tous genres et des multiples constats de carences, l'essentiel de l'actualité, au sens large comme pour les univers électroniques et numériques, n'est plus dominé que par incertitudes, doutes et connaissances scientifiques en mal d'approfondissement...

 

- DVSM, 4 avril 2020. Même les plus audacieux des auteurs de romans ou de films de science-fiction à connotations catastrophistes, avec envahisseurs, terroristes fous et autres destructeurs potentiels de notre civilisation, auraient hésité à accumuler autant d'effets que l'actualité récente et bien réelle en accumule. La moitié de la population du globe confinée, presque tous les avions cloués au sol, les écoles, magasins, restaurants, théâtres fermés, usines en quasi hibernation, halls de Rungis transformés en morgue et dizaines de camions frigorifiques rangés pour accueillir les dépouilles de malades ayant succombé au mal… Au-delà de certaines limites, tout long métrage se transforme en navet. Mais à la simple question que l'humanité entière se pose, "jusqu'à quand ?", pas une seule réponse autre que chapelet de suppositions ne surgit.

 

Dans de telles conditions, couvrir ou commenter l'actualité est devenu un exercice vaporeux. A quoi bon, par exemple, remettre en lumière des faits et des chiffres d'un passé récent sans savoir si, après le cataclysme, les choses repartiront sur des bases comparables, ou auront subi des transformations fondamentales impliquant une sorte de redémarrage à zéro ? Pour l'heure, le quotidien, hors préoccupations strictement médicales, tourne autour des événements, salons, épreuves sportives, festivals et autres moments reportés ou annulés, de l'hypothétique maintien de ceux qui s'accrochent encore au calendrier, de l'avenir parfois très incertain des rendez-vous échoués sur le récif du corona. Ce quotidien, en particulier au sein des entreprises, industrielles, commerciales, artisanales, se concentre sur l'état plus ou moins détérioré dans lequel tous vont un jour devoir s'animer à nouveau. Les questions ne concernent d'ailleurs pas que les sociétés anéanties par les événements.

 

Des interrogations très concrètes se posent aussi sur l'activité explosive que connaissent des univers refuges, comme par exemple ces puissants géants du commerce en ligne, qui se renforcent en moyens et en équipes, au risque de subir un brutal trou d'air quand les consommateurs pourront à nouveau aller envahir sans retenue les rayons de leurs enseignes préférées, qu'ils pourraient bien après en avoir été privés, "préférer" encore plus que jamais.

 

Pour une fois, il n'est plus certain que le passé nous enseigne l'avenir. Les repères d'hier restent les seuls à partir desquels il est logique d'imaginer demain. Impossible de ne pas les utiliser, d'autant plus qu'en dépit des innombrables prophéties sur un après qui ne devrait pas ressembler à l'avant, il reste quand même de fortes probabilités pour que, si cela est possible, nombre de nos semblables préfèrent faire renaître un monde qui, malgré tous ces défauts, commence à être regretté par le plus grand nombre. 

 

 

 

Tag(s) : #- A la Une, #- A cause du virus...
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