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Le bouleversement dans les techniques d'éclairage n'a pas été tendre avec les habitudes de la clientèle.
Quand l'incandescence brillait par sa simplicité, le rayon des lampes ne nécessitait guère d'explications. Vis ou baïonnette, une puissance, et chaque client y trouvait son bonheur. Mais, selon nos constatations, stress et confusion ont remplacé la quiétude d'hier. Toujours agrippés aux notions de watts qui ne veulent rien dire, les chalands se prennent la tête. Nous avions voici plusieurs saisons déjà dénoncé une incompétence crasse dans l'art et la manière de rendre lumineux le choix des lampes tant par l'industrie que par la distribution. L'épisode des fluo-compactes a jeté un trouble qui depuis, ne se dissipe plus. Le client est face à une énigme d'où il aimerait extraire les informations utiles sur la quantité de lumière que lui apporteront des produits devenus très chers.
C'est une première dans le domaine des consommables. Non pour les prix élevés, les cartouches d'imprimantes ayant depuis longtemps éveillé les attentions. Néanmoins, installer sur le marché des produits très coûteux, avec certes des durées de vie très longues hélas garanties par rien de concret (et sans effacer le risque d'un bris malencontreux), dont l'usage et le service rendu sont dans une parfaite obscurité, laisse prévoir des lendemains douloureux. L'action lobbyiste de certains industriels et l'ambiance de crise énergétique soutenue par des prophètes qui agissent avant tout pour leurs propre avenir ont provoqué ce gâchis, pour une économie dont il reste à prouver l'ampleur. La seule issue possible est désormais une lente mais inéluctable transition vers une guerre des prix sur le LED. Il se vendra dans un délai encore indéterminé du composant d'éclairage à la profitabilité réduite, et pour lequel le renouvellement s'étalera sur des décennies. A moins que ce soit l'univers en question qui s'étale le premier.