Brexit : mauvaise pioche pour le numérique (et tout le reste) ?

CERTAINS PENSENT SANS DOUTE QU'AUCUNE CONSÉQUENCE NE VIENDRA FRAPPER NOTRE PROPRE UNIVERS EGP NUMÉRIQUE ET CONNEXION. ET POURTANT…

Impossible, bien sûr, alors que nous n'en sommes qu'à l'expression de la volonté du peuple britannique de sortir de la Communauté européenne, et pas encore à sa mise en pratique, d'imaginer ce que seront les conséquences de cette option. D'autant que cette mise en oeuvre ne se concrétisera probablement pas en une seule manœuvre, et prendra, selon une expression bien connue, un certain temps.

Outre les évolutions économiques, les fluctuations de cours de devises, et peut-être des changements dans les prix, ce sont les structures de l'organisation des entreprises sur le Vieux continent qui pourraient changer. Un certain nombre de sièges européens d'entreprises asiatiques, comme celui de Sony par exemple, avaient été implantés en Grande-Bretagne. Il est probable que dans les directions mondiales de ces groupes, un transfert vers des implantations davantage communautaires soit à l'étude. Rappelons aussi que Darty, en voie de reprise par la groupe FNAC, est une entité... britannique (ex-Kesa) dont le siège est à Londres. Castorama est dans le groupe Kingfisher. Etc.

Des situations multiples, qui pourraient entraîner de la complexité, sans pour autant que des décisions trop tranchées puissent être prises, car une autre des conséquences possibles pourrait naître d'une sorte de "contagion" provoquant d'autres sorties du giron de Bruxelles. Si les britanniques sont partis, pourquoi pas nous ? Comme la pelote de laine, un enchaînement peut même conduire à une dissolution de l'édifice, mais pas forcément totale.

Bien malin celui qui peut dès maintenant prévoir ce que ce moment d'ores et déjà gravé dans l'Histoire, entraînera en termes de prolongements. Loin d'être un aboutissement, c'est bien davantage le début d'un nouvel épisode pour tous que les urnes d'outre-Manche viennent de provoquer.

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