FRAICHEURS NUMERIQUES…

Des contre-performances jettent le trouble dans les consciences.

Serions-nous en vue d'un renversement de tendances ou d'une période de gros temps pour les champions des technologies nouvelles ? Si Yahoo, pionnier des moteurs de recherche, semble plus que touché, presque "coulé", vaincu par Google, l'étonnement n'est à son sujet que peu justifié. Sa dérive que l'on sentait venir depuis quelques temps était la conséquence d'un manque d'évolution de son concept. Plus étonnante est la dégringolade vertigineuse (plus de 40%) que le titre boursier de Linkedin, réseau social axé sur les carrières professionnelles de ses adeptes, vient d'essuyer soudainement ces jours derniers. Quels que soient leurs thèmes, les réseau sociaux seraient-ils appelés à vivre dans une sorte de turn-over, les "anciens" s'inclinant face à de nouveaux compétiteurs, ou plus simplement, sujets à une inéluctable érosion de l'enthousiasme que les foules manifestent à leur égard ? Quant à Elon Musk, qui vient de cumuler des pertes d'ampleur sur ses activités tant dans l'énergie solaire que dans l'automobile (via Tesla), serait-il involontairement en passe de faire douter de la pertinence de certaines innovations ? La chute des cours du pétrole, qui pourrait être la cause profonde de ces revers, rend en effet plus hypothétiques que jamais des initiatives qui semblaient prometteuses il y a quelques années. De quoi provoquer de probables et angoissantes interrogations chez Panasonic, fournisseur des batteries qui alimentent les voitures Tesla, et qui vient d'engager des investissements majeurs pour construire une usine destinée à leur fabrication. Alors que des craintes sont partagées par bon nombre d'analystes à propos d'une possible nouvelle crise financière internationale majeure, ces anicroches dans un univers qui jusqu'à présent faisait preuve d'une insolente réussite ne sont pas de nature à rendre l'atmosphère très sereine.