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La loi, c'est la loi. Tant pis si elle s'accompagne d'effets indésirables, voire destructeurs. Imaginons 21.483 photos stockées sur une seule molécule...! Belle perspective ou triste conquête...? Même pour les rayons, le "plus-par-plus" peut faire du moins...
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- DVSM, 9 juillet 2025. Résumons, ceci est pratiquement toute l'histoire de l'électronique devenue numérique. Avec des fonctions extrêmement intéressantes, qui ont séduit le public et rendu d'immenses services dans de nombreux domaines, industrie, santé, transports... Comme chacun le sait (en principe) Moore est le nom d'un acteur historique de cette électronique (le fondateur d'Intel). Et le mot "loi" qui y est attaché, dont il est l'auteur, pose la cadence de la progression des capacités de mémorisation permises dans les composants et les techniques utilisées (soit un doublement tous les 18 mois sans élévation du coût). Moore, c'est le Pythagore de l'ère digitale.! Du coup, beaucoup de choses sont entrées dans cette ritournelle. Au point que, comme cela est parfois rappelé ici, les montagnes de "supports" (disquettes, disques optiques, cartes mémoires...) qui inondaient -photo ci-dessus- les linéaires de produits dits "consommables"* ont déserté les points de vente. Et les clients qui venaient en acquérir d'autres. Même l'intelligence artificielle est une sorte de bout du bout (avant un probable autre bout) de cette mise en octets de tout, simplement (c'est une expression) exploité par des équipements et des logiciels capables d'analyser, trier, classer etc. Ainsi, l'une des conséquences de ce progrès technique se glisse la disparition des courants d'affaires et du chiffre du même épithète, participant en toute innocence à ce déclin de la consommation. Voire l'effacement de certaines enseignes...
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L'ombre de cette lumière se propage aussi, hélas, sur les utilisateurs. Car à force de stocker sans limite, un clicheur -par exemple- n'y retrouve ses selfies qu'avec difficultés. Dans le fond (d'un tiroir) les quelques dizaines de tirages papier sortaient au grand jour pour de grandes occasions ou de petites envies. Et ces chansons, accessibles sur des quantités de plateformes ou sur YouTube, plus besoin de les conserver. L'accès y est permis 24 heures sur 24, tout le temps. Hélas, avec pour corolaire que le quidam ne "possède" plus. Toute passion devient connectée, tributaire d'un login ou d'un débit fuyant. N'évoquons même pas ces évolutions sans retour des standards, des formats, des logiciels. Ni même la jungle qui s'ajoute à grands renforts d'identifiants et mots de passe. Cette loi de Moore aurait été grandie par l'ajout de quelques amendements. Placer toute la BNF sur un simple chemin d'accès ne rend pas plus commode l'exploration de l'intégralité de notre bibliothèque patrimoine. Cette loi n'a pas non plus stoppé les nécessaires constructions de grands bâtiments, puisque si un édifice similaire à celui portant le nom de François Mitterrand, il faut édifier des "datas centers", dévoreurs de mégawatts, largement plus que les petites lumières des salles de lecture. De l'architecte à la centrale à béton, on respire. Le progrès innocent n'existe pas, mais est-il condamnable, au nom de la loi...?
* Une dénomination à l'opposé parfait d'une définition qui aurait été pertinente, puisque ces supports, contrairement aux saucisses et aux dentifrices, non seulement ne se "consommaient" pas, mais ont été au contraire précieusement conservés...
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