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Tout le monde souhaite vivement un fort mouvement de réindustrialisation pour la France... Tout le monde...? Réellement...? Les événements, au jour le jour, remettent en question cette envie supposée générale. Alors que les "non envies" pullulent...
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- DVSM, 19 juin 2025. "Ils le veulent tous, moi non plus". Ce petit emprunt, légèrement détourné de l'oeuvre de Serge Gainsbourg (lui qui, au moins, chantait la Marseillaise), serait-il le résumé d'un constat démoralisant et démobilisant auquel tout observateur peut aboutir. Le quotidien Les Echos, dans son numéro du 18 juin, c'est à la pelle (pardon, trop facile...) que les déboires affectant des projets sont énoncés. Point commun, des groupes, associations, mouvements et autres, multiplient des interventions pour s'opposer à des projets industriels. Toujours armés d'arguments savamment piochés là où il est possible de les dénicher, quitte à les sortir parfois d'un contexte dont on se passe, ils défilent, se réunissent, intentent des actions, pour s'opposer. La pollution possible, les nuisances, les objectifs productifs trop mesquins dans un cadre fixé par ces opposants défilent comme dans une farandole. Il y avait le coût du travail, le poids des charges et de la fiscalité, souvent montrés du doigt comme des obstacles quasi insurmontables à qui imaginait installer une production, quelques "lignes de fab", quelques emplois à la clé. S'ajoutent ces oppositions devenant entre répétitives et systématiques, dont certains se servent pour assouvir des ambitions parfois un peu politiques, ou plus simplement se sentant pousser les zèles d'un pouvoir réconfortant du genre tout à l'égo. Elles deviennent des raisons de ne pas insister pour qui souhaite aller vers un projet. Si l'annulation n'est pas toujours à la clé, les retards fort pénalisant sont toujours inévitables.
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Déconcertant, voici un phénomène que l'on devrait sans doute relier à d'autres courants d'attitudes concrètement constatés. Ainsi, tout le monde (ou presque) ressent la nécessité de construire des prisons. Oui, mais pas dans mon environnement. Mêmes déboires visant des perspectives de sections d'autoroutes, de lignes de trains rapides... Pareil pour les sources d'énergies propres, dont nucléaires, mais aussi solaires ou éoliennes. Sans porter la moindre appréciation sur les resources évoquées, tentez d'annoncer une installation de ce genre dans un champ proche de chez vous, et vous aurez vite tout compris. Le chômage reste sérieusement supérieur en France en comparaison avec celui de pays voisins. Mais nos concitoyens sont nombreux à ne pas réellement vouloir travailler, même seulement un peu plus... (Et pour certains, travailler "tout court"). Il serait facile de leur faire remarquer que cet effort laborieux se traduirait par une attitude bénéfique pour leurs enfants. Hélas, statistiques démographiques à l'appui, il est clair que nombreux sont ceux qui ne veulent pas d'enfants. Le comble, dans ce panorama moins caricatural que certains pourraient le croire, est le nombre colossal de ceux qui affirment que "c'était mieux avant".
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