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Il y a de l'échec dans l'air. Il se traduit notamment par des replis industriels et des fermetures dans les réseaux de distribution. Après le surrégime, est venue l'ère des déconvenues. Comme s'il n'y avait plus rien à inventer...!
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- DVSM, 2 avril 2025. Après une prodigieuse époque où ce que tant d'individus espéraient voir arriver, la boucle des attentes semble désormais bouclée. "Vous en rêviez, Sony l'a fait" résumait l'excellent slogan dont le format avait été construit chez Leuthe & Associés, l'agence de communication de la firme japonaise pour l'Hexagone au début des années 1980. C'est un peu l'histoire d'une spirale qui s'est doucement inversée. Ce qui tend à démontrer que lorsqu'un progrès technique est arrivé à un certain niveau d'optimisation, son futur devient une lancinante routine, seulement ponctuée d'améliorations qui n'en révolutionnent plus l'usage. Observons que le segment de l'EGP, des télécommunications, de l'informatique et de l'image (photo, vidéo) n'est pas le seul à vivre à l'heure de cet optimum atteint. Dans les transports, par exemple, le phénomène est très comparable. Le jet (avion) de transport né dans les années 1950-1960 à institué des usages qui, pour les voyageurs, ne changent plus réellement ce qui, avant, se vivait comme une aventure. De Paris à Nice en une heure, de Paris à New-York en 7 à 8 heures, devenus courants dès 1960, voilà du standard installé dans les esprits. De Paris à Lyon en deux heures avec un train à grande vitesse, ou de Tokyo à Kyoto, est un autre de ces "standards" atteints. Dans ces domaines, où le progrès s'est depuis spectaculairement imposé tant dans les énergies dépensées (ou économisées) que dans la démocratisation, celui-ci n'est plus perçu à la manière d'une révolution. L'automobile elle-même se cherche, progresse certes sous des pressions liées aux ressources fossiles et à la pollution, mais ne change plus dans son usage (d'où la difficulté d'en tenter la transformation avec le mode électrique). Comme cela se résumait par une boutade classique du côté des lignes de caisses, "ce qui est vendu n'est plus à vendre". Pour ne rien arranger, des secousses viennent perturber le vécu du commun des mortels. Parfaite illustration, un président revenu à la Maison Blanche bouleverse des habitudes qui ne pouvaient pas ne pas être bousculées un jour. Car dans l'atrophie propagée comme une épidémie sur l'ensemble du monde occidental, et même au-delà, chacun tente d'une manière plus agressive de préserver "ses billes". Pire...! Des nuages planent sur une paix que l'on a volontiers cru irrémédiablement définitive. La dénatalité, loin de ne concerner que l'Hexagone, constitue à elle seule l'une de ces secousses. Ne serions-nous pas face à un défi inédit, celui de devoir inventer un présent, avant même de songer, avant l'heure, à un futur plus inimaginable que jamais, au sens littéral...?
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