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Quel bel avion, démodé avant d'avoir été "usé"...! Confié à des collectionneurs passionnés, il se laisse visiter sans difficulté. Visible en bordure de l'aéroport de Nantes, sixième ville française, devenue l'autre symbole du référendum non respecté, et d'une industrie qui s'effiloche...
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- DVSM, 17 avril 2025. Même si le temps passe vite, il reste des moments de la vie qui ne s'oublient pas. Attention, il y a du paradoxe dans l'air, vous voilà prévenus si vous poursuivez cette lecture. L'histoire avait commencé il y a bien longtemps, quand en France, se préparait le projet d'avion supersonique Concorde*. Dans ces années 1960, une plateforme aéroportuaire était envisagée en Loire Atlantique, pour notamment ce futur aéronef, lui économisant une petite distance à franchir par rapport à un Paris-New York décollant d'Orly (Roissy n'était encore qu'un village dans la ruralité francilienne). Ce futur aéroport, dont l'implantation avait été choisie sur les terres de Notre-Dame des Landes, est resté futur jusqu'à ces dernières années, mais largement amendé pour répondre à un autre besoin devenu aigu, désengorger l'actuel aéroport de Nantes, surchargé, accueillant des millions de voyageurs chaque année. Car, les non-locaux n'en ont pas forcément conscience, cet Ouest pas terne est finalement un peu loin de tout, notamment en temps de voyage à l'ère du low-cost aérien et du TGV. Si la capitale peut être atteinte en à peine plus de 2 heures par certains TGV, (mais bien plus pour rejoindre un éventuel départ de Roissy, d'où le maintien indispensable des liaisons par avion**), la structure des relations de notre pays très centralisé met les autres métropoles françaises à presque des années-lumière de la capitale des Petits LU. Assez, en tout cas, pour qu'un simple temps de trajet rail "aller" vers Lyon, Marseille ou Nice, soit l'équivalent de l'aller et retour par la voie des airs, avec de plus largement le temps de faire pas mal de choses à destination. Quant aux capitales européennes, y accéder autrement qu'en Airbus ou Boeing est de l'ordre de la fantaisie de potache. Hélas, le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes, combattu par une petite congrégation d'adeptes de la ZAD (Zone à Défendre, selon certains, Zones à Détruire, selon d'autres) s'est terminée par un référendum, ponctué par un "oui" net en faveur de l'aéroport. Mais envoyé direct à la corbeille par des "politiques" penauds à l'idée qu'un zadiste puisse être égratigné en cas d'évacuation musclée de la zone. Mais qui a bien noté que le site de l'actuel aéroport Nantes-Atlantique n'était pas le moins du monde promis à la démolition si "NDDL" avait été édifié...? En effet, les structures étaient destinées à Airbus, qui produit à Nantes (et à Saint Nazaire) ses "monocouloirs", une ligne qui a placé le constructeur européen nettement devant l'américain Boeing dans la hiérarchie de l'industrie aéronautique. Disposer de cette installation était une excellente perspective, avec comme en cadeau une concrète délivrance à l'attention des passagers pour lesquels était effacé le délicat trajet ville-aéroport, compliqué du fait du franchissement du Pont de Cheviré, bel ouvrage d'art haut au-dessus de la Loire, mais cumulant les meilleurs embouteillages du département. Maman, je vais peut-être rater l'avion...! Le beau Constellation n'est donc plus seulement un "véhicule" de collection. C'est un peu le miroir renvoyant l'image d'une stratégie foireuse de bien des options industrielles devenues une tradition à la française que, heureusement, nos "riches" compatriotes compensent par des prélèvements obligatoires lui valant la médaille d'or de ce sujet. L'optimisation d'un outil industriel au moment où le marché s'avère favorable aux productions d'Airbus a donc été rayée d'un traite de plume, mais, dit-on, il faut absolument renouer avec une industrie puissante, génératrice d'emplois et de valeur. CQFD...
(Au fait, démodé avant d'avoir été usé...? La lignée des Constellation et surtout Super-Constellation (Lockeed), a été mise en retraite après seulement une petite décennie d'exploitation, du fait de l'arrivée des "jets".)
* 1964, année où l'Hexagone avançait à grands frais vers un hypothétique luxe aérien, mais projetait vers la faillite la lignée des Facel Vega... Va comprendre, Charles... !(Charles comment, déjà...?)
** Ou alors, laisser des voyageurs en partance pour des destinations plus lointaines rejoindre une commode plateforme britannique, Heathrow ou Gatwick, par exemple...
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