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"Avant", une automobile neuve se toisait par son prix, net, précis, décliné en quelques variantes de finition. La communication des constructeurs a changé, pour ne plus proposer que d'abstraits coûts mensuels, assortis de l'incontournable "à partir de...". Dérive...?

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- DVSM, 18 avril 2025. Aucune lumière n'est jamais venue de l'obscurité. Il en va de même pour la tarification des automobiles, ou plutôt pour l'étrange métamorphose observée depuis plusieurs années dans les messages publicitaires des constructeurs. Ne surgit plus rien d'autre qu'un coût mensuel, incluant des prestations plus ou moins étendues, mais avec une occultation totale d'éléments pourtant essentiels, comme les "premiers versements" (ou loyers...?), la durée, l'éventuel entretien inclus ou pas, et la fin chiffrée de l'opération. Dont d'éventuels frais inattendus "surgissants", comme le symbolise ce locataire à qui il est présenté une facture pour "re-peinture (juste un voile) du capot" , un peu marqué après 70.000 km parcourus en 4 ans... (Ah, ces gravillons...!) Au moins deux raisons expliquent cette stratégie étrange du "par mois", loin de la préoccupation de bien des consommateurs individuels (la très grande majorité), qui préfèrent un prix très précis, tout compris, pour le moindre achat, du steak haché à la berline dernier cri. La première de ces raisons tient dans une dislocation du marché du neuf et de sa distribution. L'unique chemin du concessionnaire* n'est plus que souvenir d'une autre époque. Les importateurs, les transitaires, les autres distributeurs (dont certains sont filiales des constructeurs...!) ont fait perdre cette notion de prix qui, de surcroît n'est plus tout à fait (euphémisme) légal, chaque distributeur, donc commerçant revendeur, est légalement libre de sa politique de prix (et donc interdiction du "prix imposé"). Un autre grain de sable est venu se glisser dans la mécanique bien huilée d'hier, celle des très jeunes occasions, en réalité, flux de véhicules vendus moins chers, alors qu'ils n'affichent aux compteurs que quelques centaines de kilomètres. La petite astuce pour casser les prix au sein même du réseau de chaque marque. La seconde raison est l'importance des marchés d'utilisateurs professionnels, dont les fameuses "flottes" (dont celles de loueurs, sur un autre registre, mais du même tonneau). À la clé, et presque accessoirement, une petite réalité fiscale bien connue. Il est plus commode, dans une comptabilité d'entreprise, de faire figurer des frais de location (bien "carrés") que de se lancer dans des échafaudages d'acquisitions, d'amortissements, d'éventuels avantages en nature pour les salariés, autant de belles occasions de prises de tête lorsqu'un intervenant des services fiscaux, effectuant un contrôle, en arrive à cette entrée en matière bien connue :."Bon, alors, les voitures..?" Il ne faut pas oublier que c'est dans le monde des utilisateurs professionnels "mobiles" (souvent très incomplètement résumé à celui des commerciaux) que le renouvellement est indispensable. CQFD...

* Ceci d'autant plus que dans les réseaux de concessionnaires, cohabitent de très grandes entreprises regroupant de nombreuses concessions, en contrat avec plusieurs industriels, et des établissements qui furent filialisés, donc de fait, devenus des "départements" de ces industriels", lorsque les groupes rêvaient de tout piloter de la sortie de chaîne jusqu'au client utilisateur. 

 

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Tag(s) : #- Auto - Mobilités, #- Autour de l'auto, #- A LA UNE
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